Au cours d’une interview, le joueur autrichien Dominic Thiem (n°3) a ouvertement parlé de nombreux sujets, montrant son ambition de rentrer dans l’histoire du tennis. Et cela passe forcément par plusieurs victoires en Grand Chelem et par le fait de devenir l’un des dignes successeurs du Big 3.
L’Autrichien Dominic Thiem (n°3) a accordé une interview pour le podcast officiel de l’ATP. Il s’est montré sincère et honnête, comme souvent quand on l’interroge. L’Autrichien n’a ainsi reculé devant aucune question et bien qu’il n’ait peut-être pas le charisme que les membres du Big 3 avaient déjà à son âge, il gagne progressivement l’admiration et l’affection du public grâce à ses performances sur le court et son attitude sur et hors des courts. Thiem a ainsi abordé le sujet du retour à l’entraînement après la période de confinement, ainsi que le retour à la compétition, lui qui a disputé quelques matches d’exhibition en Autriche. « La situation en Autriche n’était pas aussi mauvaise que dans d’autres endroits, j’ai pu m’entraîner pendant plusieurs semaines chez moi et maintenant des tournois ont été organisés », a-t-il expliqué. « J’ai passé six semaines sans jouer au tennis et quand je suis revenu tous mes muscles me faisaient mal, c’était très étrange Mais c’est formidable d’être à nouveau actif et de pouvoir m’entraîner avec des objectifs évidents. Maintenant, je vais participer à l’Adria Tour (la compétition mise en place dans les Balkans par Novak Djokovic, ndlr), je quitterai l’Autriche pour la première fois après tout ce qui s’est passé et j’en suis excité. »

Le joueur de 26 ans a également été interrogé sur la situation du tennis avant la pandémie de COVID-19. « Atteindre la finale de l’Australian Open en 2020 a été la plus grande réussite de ma carrière, mais aussi la défaite la plus douloureuse », a-t-il assuré. « Dans celles que j’avais disputées à Roland-Garros, je ne m’étais jamais trouvé avec de grandes options, mais mener deux sets à un et finir par perdre a été très difficile C’est aussi important de me voir en troisième position au classement ATP, je n’avais pas exploré mes limites dans le classement depuis longtemps et c’est très beau. » Souvent critiqué par son ancien entraîneur Günther Bresnik, Dominic Thiem s’est amusé à comparer l’homme qui l’a suivi pendant de nombreuses années à son coach actuel, le Chilien Nicolas Massú. « Grâce à Günther, j’ai appris beaucoup de choses dans le tennis et dans la vie », a déclaré le n°3 mondial à l’ATP. « C’est aussi lui qui m’a fait jouer mon revers à une main, quand j’avais environ 11 ans. Ce fut une période difficile au début, mais ce fut finalement une bonne décision. Il était une personne importante dans ma carrière et dans ma vie. Nicolás Massú est maintenant entré dedans, ce qui m’a permis de m’améliorer beaucoup. C’est incroyable comme il a permis à mon tennis d’atteindre un statut plus élevé, je veux vraiment revenir avec lui. »

Ce mercredi, les joueurs du circuit masculin pourront participer à une vidéoconférence pour connaître la suite des événements lors de cette saison 2020 à l’arrêt depuis le mois de mars, et qui devrait reprendre en août prochain si la situation s’améliore. « La compétition me manque beaucoup, le fait de voir mes coéquipiers, l’énergie d’un stade plein », a avoué Dominic Thiem. « Je pense que nous préférons tous jouer avec du public, mais il serait important de recommencer la compétition. Nous allons rapidement nous habituer à ne pas avoir de fans dans les tribunes, aussi rare que cela puisse être. Quant aux tournois du Grand Chelem qu’il reste à jouer (Roland-Garros et US Open, ndlr), nous ne savons encore rien. Je n’y pense pas, j’avance pas à pas. » Enfin, le finaliste de l’Australian Open en janvier dernier s’est exprimé sur ses principaux rivaux sur le circuit ATP, ainsi que sur ses prochains objectifs. « Je ne veux pas savoir quand mon premier Grand Chelem arrivera ni où je le gagnerai », a-t-il déclaré. « Je peux seulement dire que je voudrais tous les gagner. Quant à mes plus grands rivaux, ce sont bien sûr les membres du Big 3, mais aussi Tsitsipas et Zverev. Je veux continuer à faire pression sur Roger, Rafa et Novak. J’ai grandi en les regardant jouer et maintenant je les affronte. C’est quelque chose de très spécial et j’aimerais définitivement leur passer devant. » Des objectifs clairs, qui seront réalisable quand le tennis reprendra ?
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