Ce dimanche, l’Allemand Alexander Zverev (n°5) a remporté le tournoi aux Jeux Olympiques de Tokyo. Paré d’or, il montre au monde entier qu’il est capable de se forger un palmarès impressionnant… En dehors des tournois du Grand Chelem, où il ne compte à ce jour qu’une seule finale (US Open 2020) et deux demi-finales (Open d’Australie 2020 et Roland-Garros 2021). A quand la confirmation dans les tournois Majeurs ?
En deux jours, l’Allemand Alexander Zverev (n°5) semble avoir changé de dimension. À partir du moment où il a été mené 6-1, 3-2 avec un break de retard par Novak Djokovic (n°1) en demi-finales des Jeux Olympiques de Tokyo, il a complètement lâché les chevaux. Conséquence : le n°5 mondial a été plus agressif, entrant dans le court à la moindre occasion et il s’est montré intraitable. Après les larmes versées suite à sa victoire contre le Serbe – qui pourchassait ses rêves de Golden Slam -, on aurait pu penser qu’il allait décompresser mentalement. Ce dimanche, en finale, il n’en a rien été. En effet, Alexander Zverev s’est montré très solide pour dominer le Russe Karen Khachanov (n°25) en deux sets 6-3, 6-1 en à peine une heure et vingt-et-une minutes. Il a été plus que solide au retour, étant capable de renvoyer la balle du Russe en longueur, et imperturbable mentalement jusqu’à la fin de cette finale. Zverev a ainsi rapporté à l’Allemagne sa première médaille d’or en simple depuis Steffi Graf, chez les dames, en 1988.

À 24 ans, Alexander Zverev est ainsi en train de se forger un palmarès de patron. Mis à part cette médaille d’or, il a déjà remporté les ATP Finals, à Londres en 2018, en battant déjà Novak Djokovic (6-4, 6-3) en finale après avoir éliminé Roger Federer (n°9) en demi-finales. Ce qui prouve que le joueur allemand peut se montrer fort dans les grands rendez-vous. Par ailleurs, il compte quatre titres en Masters 1000 : Rome et Montréal en 2017, ainsi que Madrid en 2018 et en 2021. Au total, le n°5 mondial a remporté seize trophées si l’on compte cette médaille d’or olympique. Cependant, vous nous voyez venir, il manque une victoire qui ferait définitivement passer Alexander Zverev du côté des grands champions : un titre en Grand Chelem. À ce jour, il n’est jamais parvenu à concrétiser tous les espoirs placés en lui dans les quatre plus grands tournois qui existent dans le monde du tennis. Pourtant, il a atteint une finale, l’an passé à l’US Open, et deux demi-finales : à l’Open d’Australie en 2020 et à Roland-Garros, en juin dernier. Mais toujours pas de titre.

Que manque-t-il à Alexander Zverev pour soulever son premier trophée en Grand Chelem ? Le problème est-il mental ou physique ? Difficile à dire. Mentalement, l’Allemand vient de prouver sur ces Jeux Olympiques qu’il peut revenir de nulle part, comme il l’a fait en demi-finales. Pourtant, lors du dernier US Open, c’est bien lui qui avait fini par craquer, au bout du cinquième set, face à l’Autrichien Dominic Thiem (n°6). Par ailleurs, on peut noter qu’il n’a n’a encore jamais battu un membre du Top 10 en Grand Chelem… Est-ce physique ? Enchaîner sept rencontres au meilleur des cinq sets, ce n’est pas la même chose qu’un autre tournoi où, généralement, un joueur doit disputer cinq matches au meilleur des trois sets. C’est peut-être là que le n°5 mondial a des progrès à réaliser : dans la constance sur les grands rendez-vous, d’un bout à l’autre. Constance physique mais aussi mentale. Et s’il y parvenait, dans un peu plus d’un mois, à l’US Open ? L’Allemand l’a déjà montré : il est capable de jouer à merveille sur dur, grâce à son service – quand il est en place – et son formidable revers. Il lui faudra d’abord se remettre de ses émotions, puis repartir de l’avant s’il veut enfin faire taire les critiques qui disent qu’il n’est pas capable de briller en Grand Chelem. Car, tôt ou tard, il devrait y arriver. Enfin.
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