Analyses

Les balles utilisées à l’Open d’Australie, facteur clé dans les surprises vécues en première semaine ?

Depuis le début de l’Open d’Australie, les balles Dunlop utilisées depuis quelques années sont vivement critiquées. Il semblerait qu’elles soient plus molles et plus lentes, ce qui favoriserait des échanges olus long et apporterait plus de blessures… Analyse.


Et si les balles utilisées lors de cette édition 2023 de l’Open d’Australie était l’une des causes des nombreuses surprises que l’on voit depuis le début du tournoi ? Quoiqu’il en soit, elles semblent différentes et ont été vivement critiquées par plusieurs joueurs. « Plus vous jouez longtemps, plus vous jouez d’échanges, plus la balle devient molle et elle est plus lente », avait déclaré Novak Djokovic (n°5) après sa victoire au premier tour. De son côté, Rafael Nadal (n°2), éliminé au deuxième tour avec une blessure à la hanche en prime, a demandé si les balles avaient été changées par les organisateurs du tournoi. Leur réponse, négative, ne semble pas l’avoir convaincu. « Les balles sont de moins bonne qualité, sans aucun doute », avait déclaré le Majorquin en début de tournoi. « Je pense que c’est une balle qui n’a pas la même rotation que d’habitude. Après quelques coups, la balle perd de la pression. C’est plus difficile de frapper avec la bonne rotation. » L’un des derniers à s’en plaindre a été le Canadien Félix Auger-Aliassime (n°7), éliminé ce dimanche en huitièmes de finale. « Je ne veux pas me plaindre, mais les balles ne rebondissent pas », a-t-il déclaré. « Je n’ai jamais vu auparavant. »

Concrètement, quel changement apportent ces balles plus molles ? Comme l’a pointé l’ancien joueur Greg Rusedski, elles semblent avantager le jeu puissant et à plat : « Il est intéressant de voir comment les balles ont affecté les résultats. Elles sont moins gonflées et rebondissent moins, ce qui a aidé les frappeurs, ceux qui jouent à plat et sont plus puissants. Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir une balle standard fabriquée par tous les fabricants tout au long de l’année sur oe circuit ? Il y aurait moins de blessures, aussi. » Au-delà des changements que cela provoque dans le jeu, il y a aussi un risque de blessures plus important. Dans le clan français, Corentin Moutet (n°62) a quitté Melbourne avec une blessure au poignet, et il n’est pas le seul. De son côté, la marqur Dunlop, fournisseur officiel de l’Open d’Australie, a répondu aux critiques. « Nous prenons très au sérieux la satisfaction des joueurs. En tant que balle n°1 sur le circuit, Dunlop a désormais 100 ans d’expertise dans la production de balles de tennis de très haute qualité. La balle Dunlop AO de cette année n’est pas différente de celle des éditions précédentes. La technologie innovante, les matériaux haut de gamme et le processus de production restent inchangés pour garantir cohérence, durabilité et performance. L’organisation n’a reçu à ce jour que 5 plaintes sur 700 joueurs participants au tournoi. »

Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photo : @10sBalls_com

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