Loïs Boisson (n°205) vient de remporter trois titres de rang sur le circuit ITF. Avec zéro défaite depuis le début de la saison sur terre battue, elle ne cesse de progresser et se trouve désormais aux portes du Top 200. Si sa place pour les qualifications de Roland-Garros est quasiment assurée, ne pourrait-elle pas prétendre, avec de tels résultats, à une wild card pour le tableau principal ? Ce serait mérité pour cette jeune joueuse de 20 ans plus que prometteuse.
Formée à l’ASPTT Dijon, Loïs Boisson (n°205) a remporté, ce dimanche, le 75 000 $ de Bellinzone, en Suisse, sur terre battue. En finale, elle s’est même offert le scalp de la Hongroise Anna Bondar (n°114), tête de série n°3, en trois sets 6-3, 2-6, 6-4 après un combat de 2h35. Ce nouveau trophée fait suite aux deux remportés plus tôt, cette saison, à Alaminos (Chypre, 35 000 $) et Terrassa (Espagne, 25 000$). Tous ces trophées, la Tricolore de 20 ans les a soulevés sur terre battue, sa meilleure surface, sur laquelle elle conti un de progresser. « Cela faisait plusieurs mois que je jouais sur dur et j’ai décidé d’abord de faire une semaine de prépa sur terre, à Nice, dans mon club », a-t-elle expliqué lors d’une interview accordée au début du mois à la FFT. « Le premier tournoi que je gagne était à Chypre, dans un resort avec toutes les infrastructures sur place. Au premier match, je joue tout de suite contre la tête de série n°1 du tableau. Je l’avais déjà jouée, je savais que ca allait être dur mais que je pouvais gagner et j’ai fait un très bon match. Puis j’ai enchaîné avec un nouveau titre en Espagne, à Terrassa, avec des matchs un peu plus compliqués. Mais c’est une très bonne période, oui. »
C’est peu dire. Depuis qu’elle a mis les pieds sur ocre, Loïs Boisson a enchaîné pas moins de quinze victoires pour… aucune défaite ! « C’est la surface où je suis la plus performante donc je m’attendais à avoir plus de résultats que sur dur », a précisé la joueuse de 20 ans. « Je savais aussi que l’adaptation allait être rapide mais je ne m’attendais pas à gagner [autant]. » Alors qu’elle pointait en début de semaine dernière au 246ème rang mondial, la voici désormais toute proche du Top 200. Elle peut ainsi prétendre disputer les qualifications de Roland-Garros, voir obtenir une wild card pour le tableau principal. « En fait, l’objectif cette année est de pouvoir jouer les qualifs de Roland avec mon classement », a confié Loïs Boisson. « Le cut est environ 235ème donc c’est possible. S’il y a une invitation bien sûr, ça changera les choses… Mais oui j’ai envie d’y arriver par moi-même. Ensuite j’aimerais aller à Wimbledon et à l’US Open si j’ai le classement pour les faire. Et puis, l’objectif est de rentrer au plus vite dans le Top 100, dès l’année prochaine. »
Rien ne semble ainsi pouvoir l’arrêter. Il fait dire qu’avec son jeu, Loïs Boisson peut gêner pas mal de joueuses. Mais qui de mieux qu’elle-même pour en parler. « Je suis agressive du fond de court », décrit la 205ème joueuse mondiale. « Je m’appuie sur un gros service et mon coup droit. Je me décale beaucoup sur ce coup. J’ai une balle assez liftée, qui explique aussi que je préfère la terre. Côté revers, je varie pas mal avec mon slice. » Blessée à une épaule entre fin 2021 et l’été 2022, il lui a fallu du temps pour poser mes bases de son jeu. Mais désormais, rien ne semble pouvoir l’empêcher d’atteindre les sommets dont elle rêve. D’autant plus qu’elle a la chance d’avoir une structure stable. « Je suis licenciée à Nice pour les matchs par équipe et j’y fais quelques semaines d’entraînement », a expliqué la Française. « Mais je m’entraîne surtout vers Lyon, sur le site de la ligue, à Bron. J’ai été trois ans là-bas donc ils nous laissent les infrastructures pour l’entraînement, c’est top. Mon coach, Florian Reynet, habite à Lyon. Ma famille est à Annecy et mon prépa physique aussi donc j’alterne entre tous ces endroits. » Bien entendu, nous continuerons à suivre la progression constante de Loïs Boisson, qui apporte un vent de fraîcheur dans le tennis féminin français.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @LoisBoisson
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