Alors qu’il ne cessait de chuter au classement ATP depuis le début de la saison, Grégoire Barrère (n°128) revit en Roumanie. Demi-finaliste au tournoi ATP 250 de Bucarest, après être passé par les qualifications, le joueur français a partagé ses impressions concernant ce renouveau. On lui souhaite qu’il ne soit pas que ponctuel.
Et si le 19 avril 2024 était le jour où tout a de nouveau basculé dans le bon sens pour Grégoire Barrère (n°128) ? Alors qu’il avait atteint son meilleur classement, une 49ème place mondiale, il y a environ neuf mois, le joueur français enchaînait l’équipe déconvenues depuis le début de la saison 2024. À ce jour, il ne compte d’ailleurs que six victoires pour dix-huit défaites… dont cinq victoires cette semaine à Bucarest ! Alors, que se passe-t-il sur la lourde terre roumaine ? « Je ne sais pas trop », a déclaré le joueur de 30 ans dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « Je suis arrivé ici avec très peu de victoires derrière moi, c’est vrai, et pas trop de confiance, tout en sachant qu’à l’entraînement je jouais plutôt bien, voire très bien, de temps en temps. Il fallait continuer à se battre, se dire que ça allait tourner. Sur mes trois derniers tournois, j’avais perdu assez vite, mais contre des joueurs qui allaient ensuite assez loin dans le tableau, donc je gardais espoir. » Et il a eu raison. Tout à d’ailleurs démarré lors des qualifications de ce tournoi ATP 250 de Bucarest, où il a dû s’employer pour s’en extirper. « J’ai eu un premier tour de qualifs assez compliqué à Bucarest, pas très bon mais en revanche, derrière, j’ai fait un très bon match contre Lucas, mon meilleur du tournoi jusque-là », a-t-il indiqué. En effet, Grégoire Barrère a dabord battu le Roumain Nicholas David Ionel (n°288) en deux sets 6-4, 6-3, avant d’éliminer son compatriote et ami Lucas Pouille (n°225) en deux sets 6-4, 7-5.
Mais le meilleur restait à venir. Ce vendredi, en raison de la pluie, Grégoire Barrère a dû enchaîner deux rencontres. Il a d’abord battu Sebastian Korda (n°26), tête de série n°3, en deux sets 6-4, 6-4 le matin. « Il faut souligner que Korda commençait juste son tournoi et qu’il débarquait sur une terre lourde, avec pas mal de faux rebonds. Je savais qu’il fallait appuyer », a précisé le Tricolore. L’après-midi, il a ensuite éliminé l’Espagnol Pedro Martinez (n°57), récent finaliste du tournoi ATP 250 d’Estoril, en trois sets 6-7 (2), 6-3, 6-4. « J’ai eu la chance que son match du matin ait duré 2h40, ça ne l’a pas aidé », a déclaré Grégoire Barrère. « J’apprécie son jeu de terrien, qui se décale beaucoup. Je savais que j’avais de quoi l’embêter en prenant la balle plus tôt, en allant sur son coup droit. J’ai joué avec mes qualités, je me suis battu et je savais que plus le match durerait, mieux ce serait pour moi. » Les doutes de Grégoire Barrère ne sont pas encore complètement effacés. Il y a quelques jours, il évoquait une possible retraite si les choses ne s’amélioraient pas pour lui. « Vu que je ne gagnais pas un match, que je perdais tous mes points ATP, je me posais des questions pour la suite, oui. Ce qui se profilait était compliqué ; à ce rythme-là, je n’étais même pas sûr de pouvoir accéder aux qualifs de l’US Open. Je me disais que je n’aurais pas la foi pour repartir en qualifs de Challengers. Ça faisait six sept mois que je jouais de moins en moins bien en match. »
Pourtant, ce samedi, il disputera sa deuxième demi-finale sur le circuit ATP. Avec une chance d’aller en finale pour la première fois de sa carrière, puisque le nom de son prochain adversaire n’est pas encore connu. En effet, Francisco Cerundolo (n°21) et Mariano Navone (n°52) ont été interrompus à un set partout par la nuit, puisqu’il n’y a aucun éclairage à Bucarest. Comme quoi, la roue est peut-être définitivement en train de tourner pour Grégoire Barrère. « Il y a des semaines où ça va dans votre sens, oui », a-t-il conclu sans pour autant s’enflammer.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @TiriacOpen
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