Dimanche, Carlos Alcaraz (n°2) s’est imposé au Masters 1000 de Monte-Carlo sans pour autant évoluer à son meilleur niveau. Ce trophée n’en reste pas moins son plus gros depuis Wimbledon en juillet 2024. Stressé par les attentes qui pèsent autour de lui, le joueur espagnol a décidé de ne plus faire attention aux commentaires et de de recentrer sur son jeu et sur lui-même.
Quel impact va avoir ce titre à Monte-Carlo dans la saison 2025 de Carlos Alcaraz (n°2) ? Voire même sur la suite de sa carrière ? Difficile à dire pour l’instant. On ne le mesurera probablement que dans les mois à venir. Car il s’agit du titre le plus important pour l’Espagnol depuis Wimbledon, en juillet 2024. Entre temps, il n’avait remporté « que » deux tournois ATP 500, à Pékin et Rotterdam. Loin de ses standards habituels, lui qui compte déjà quatre trophées en Grand Chelem alors qu’il n’a pas encore 22 ans (il les aura le 5 mai prochain). Neuf mois sans trophée majeur (Grand Chelem ou Masters 1000), c’est assez inhabituel avec le prodige de Murcie. Mais est-ce qu’on n’en attend pas trop de lui ? Arrivé tôt sur le circuit ATP, il a déboulé comme une Formule 1, remportant son premier titre en Grand Chelem, à l’US Open, à tout juste 19 ans. On aurait parfois tendance à oublier qu’il est encore très jeune et peut donc encore faire des erreurs. Carlos Alcaraz est déjà un immense champion, même si tout n’est pas encore parfait.

Ce que la presse a eu tendance à lui rappeler, ces dernières semaines. L’absence de Jannik Sinner (n°1), pour cause de suspension, a ajouté une pression supplémentaire sur le joueur espagnol. Qui a dû composer avec et faire en sorte d’oublier les avis à son égard. « Quand vous ne gagnez pas et que les gens ont des attentes très élevées en ce qui vous concerne, ils parlent beaucoup », a-t-il déclaré après sa victoire à Monte-Carlo. « Ils parlent trop, même. J’ai réalisé que je devais essayer de ne pas m’occuper de tout ce qui peut se dire sur moi. Je ne dirais pas que je suis content de leur avoir donné tort, mais je suis juste satisfait d’avoir réussi à me recentrer sur moi-même. » Voilà pourquoi mettre fin à cette période sans grand titre est primordial dans le développement du n°2 mondial. « Une chose que j’ai apprise ces derniers mois, c’est que je dois penser à moi, mon équipe, ma famille, mes proches », a ajouté le joueur de 21 ans, accompagné par Samuel Lopez à Monaco. « C’est le premier tournoi de l’année sur terre battue, je n’avais pas de repères, pas beaucoup de confiance, et je savais que ce serait vraiment difficile ici, que j’allais affronter des moments compliqués et que, dans ces situations, je devrais rester positif. Samuel m’a dit d’être toujours positif. Surtout, il a dit la chose la plus importante de la semaine : il faut affronter les difficultés quand elles se présentent. Les affronter, ne pas les éviter. Il faut y faire face, ne pas en avoir peur. Quand on en prend conscience, tout se passe bien. »

Sans être impérial, Carlos Alcaraz est allé chercher ce titre au Masters 1000 de Monte-Carlo. Comme quoi, il a encore de la marge pour progresser d’ici à Roland-Garros, où il défendra son titre acquis l’an dernier. D’ailleurs, sa victoire face à Arthur Fils (n°14) en quarts de finale reste importante, car il a su s’imposer alors que le Français lui proposait un véritable combat. Et, comme il l’a lui-même signifié, le plaisir doit passer avant tout. Il ne doit plus rester focalisé uniquement sur le résultat. « Quoi qu’il arrive sur le court, que je gagne ou que je perde, je dois simplement en sortir heureux », a-t-il expliqué. « J’ai réalisé que je devais absolument ne penser qu’à prendre du plaisir. Je ne pense plus au classement. Je continue simplement à faire ce que j’aime, ce qui me rend heureux. C’est tout. Je me suis attaché à faire ça cette semaine et ça a payé. » Carlos Alcaraz est peut-être meilleur quand il n’attend rien de lui et se ferme complètement aux commentaires des uns et des autres. Ce qu’il devra continuer à faire s’il veut se donner la chance de conserver ses titres à Roland-Garros comme à Wimbledon.
good! 83 2025 Carlos Alcaraz : n’y a-t-il pas trop d’attentes autour du jeune prodige ? palatial
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