Le Challenger 50 de Brazzaville, au Congo, se démarque cette semaine par sa liste d’engagés. Perdu au milieu de six événements de cette deuxième division du tennis, le tournoi africain se déroule sur terre battue. Alors que d’ordinaire il faut au minimum faire partie du Top 500 pour avoir accès à un tournoi du circuit Challenger, des joueurs classés autour de la 2 000ème place mondiale ont pu rentrer dans le tableau principal, sans avoir à passer par les qualifications, grâce à un concours de circonstances peu commun. « Le tournoi a été rajouté assez tard dans le calendrier », a ainsi expliqué Corentin Denolly (n°305), présent à Brazzaville. « C’est un peu un événement test pour l’année prochaine où ils devraient faire une tournée Brazzaville-Kigali-Kigali. C’est aussi un tournoi isolé. L’aller-retour en avion, c’était pas moins de 1 000 euros. Forcément, ça repousse pas mal de joueurs. Et puis, l’Afrique fait encore un peu peur à certains sur la santé, sur le contexte politique, même si c’est très bien ici. » Ainsi, un joueur français classe 1 858ème mondial a participé à ce tournoi congolais : Julien De Cuyper. « Je n’avais pas du tout prévu de venir en Afrique », a-t-il confié à nos confrères du quotidien L’Equipe. « Je vis à Bangkok, en Thaïlande, et je devais faire une tournée en Chine, mais je me suis fait avoir par une règle de l’ATP : à partir du moment où tu rentres dans un Challenger, ils te dégagent des Futures. J’ai été surpris par le fait que j’étais rentré. Sur le moment, je me suis dit : c’est la misère, je dois faire 11 000 km pour jouer des matches. Je m’attendais à jouer les qualifs et, finalement, même pas. Je l’ai appris le jour où le tableau est sorti. » Et puis, il y avait quatre points ATP à la clé pour une victoire au premier tour à Brazzaville, ce qui n’est pas rien pour un joueur classé si loin. Julien De Cuyper les a engrangés, avant de s’incliner au deuxième tour face au 214ème joueur mondial. « Gagner quatre points ATP comme ça, ça n’arrivera plus jamais », a assuré le joueur de 25 ans.