Ce lundi, Arthur Fils (n°36) s’est facilement qualifié pour le deuxième tour du Masters 1000 de Monte-Carlo. Après une tournée sud-américaine sur terre battue plus que décevante au mois de février, il semblait mieux à l’heure de fouler l’ocre européen. De quoi lui redonner de l’espoir, même s’il n’aura pas un second match aisé contre l’Italien Lorenzo Musetti (n°24).
Les apparences peuvent parfois s’avérer trompeuses. S’il n’a pas eu de bons résultats lors de la tournée sud-américaine sur terre battue, en février dernier, Arthur Fils (n°36) n’y est pas allé pour rien. De Buenos Aires (ATP 250) à Santiago du Chili (ATP 250), en passant par Rio de Janeiro (ATP 500), le joueur français n’avait remporté qu’une seule rencontre, perdant deux fois dès le premier tour. Il avait même été sorti, au Brésil, par la petite pépite locale, Joao Fonseca (alors 655ème joueur mondial) ! C’est dire. De retour en Europe, au Masters 1000 de Monte-Carlo, Arthur Fils a tout de suite rassuré. Alors qu’il devait affronter son compatriote Adrian Mannarino (n°20), forfait pour cause d’une gastro-entérite, le jeune français n’a connu le nom de son nouvel adversaire qu’une heure avant la rencontre. « Je suis passé de rencontrer un gaucher qui joue tout tendu à un droitier qui sert vraiment bien et qui joue presque tout l’inverse », a-t-il déclaré en conférence de presse, dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « J’ai eu une heure pour en parler avec les coaches. Mais dans tous les cas, il fallait que j’impose mon jeu. L’an dernier il avait fait quart à Rome. Ça a tourné en ma faveur parce que dès le début j’ai réussi à bien le bouger, ce qu’il n’aime pas. Dès qu’il dicte le jeu, il frappe fort, il peut faire des amorties… Dès que j’ai réussi à bien servir et trouver de la longueur au retour, le match s’est bien passé. » Il a donc affronté l’Allemand Yannick Hanfmann (n°61), qu’il a aisément battu en deux sets 6-0, 6-2.

Comme quoi, le voyage en Amérique du Sud a été un bon apprentissage pour le joueur de 19 ans. « Ce sont franchement des conditions complètement différentes », a expliqué Arthur Fils. « Ça n’a rien à voir. L’humidité, la terre bien plus lourde. Là, c’est assez rapide. En Amérique du Sud, avant de faire un point, il fallait taper dix balles. Mais ça m’a permis de beaucoup m’entraîner sur terre. J’étais un peu malade au début, mais à la fin de Rio et à Santiago, on a bien travaillé. Maintenant, je me sens à l’aise dans les déplacements et la lecture du jeu. Certains n’ont pas joué depuis un an sur terre… On va dire que l’Amérique du Sud, c’était une belle expérience. Je n’ai pas gagné beaucoup de matches, mais je me suis bien entraîné. Maintenant, je suis bien. » Place désormais à un second tour délicat, face à l’Italien Lorenzo Musetti (n°24), tombeur dimanche de Taylor Fritz (n°13) avec la manière. Arthur Fils sait qu’il devra être à fond, car la moindre faille sera exploitée par son adversaire. « J’attends un gros match », a déclaré le joueur de 19 ans. « L’an dernier, il avait battu ici Djokovic. Il y aura une bonne ambiance. Entre les Français et les Italiens, c’est cool. Sympa. » Rendez-vous en fin de programme, sur le Court des Princes, pour connaître l’issue de ce match.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @TennisFRActu, @AvantageTennis_
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