Lundi, Andy Murray (n°44) s’est lourdement incliné dès le premier tour de l’Open d’Australie. Abattu par sa piètre performance, le joueur écossais s’est ouvertement questionné sur la suite à donner à sa carrière, à 36 ans. Cinq ans après de premiers faux adieux, il n’a jamais semble aussi proche de prendre sa retraite, ne parvenant plus à entretenir la flamme et à réaliser des performances dignes du rang qui a été le sien.
Programmé sur la Kia Arena lundi, Andy Murray (n°44) était ému au moment de saluer le public après sa défaite (6-4, 6-2, 6-2) face à Tomas Martin Etcheverry (n°32). Était-ce la dernière fois qu’on le voyait à l’Open d’Australie ? Il y a cinq ans, en 2019, le joueur britannique avait déjà fait ses premiers adieux, en conférence de presse, alors inquiet par rapport à sa hanche. S’il a pu prolonger sa longévité sur le circuit, il semblerait que la retraite se rapproche inexorablement. En effet, il a perdu en moins de deux heures et demi, semblant baisser les bras sans jamais être en mesure de se lancer dans la bataille. « C’était vraiment une piètre performance », a réagi Andy Murray en conférence de presse, dans des propos relayés par Eurosport. « C’était un match à plat, sans énergie. Les gens se sont encore manifestés et m’ont soutenu de manière fantastique. Je n’ai pas assez donné. J’ai l’impression que je ne leur ai pas rendu suffisamment et je suis déçu de ne pas l’avoir fait parce qu’ils m’ont beaucoup aidé depuis des années ici. Ils essayaient vraiment de le refaire pour moi aujourd’hui. Je ne me suis pas servi du public ni ai utilisé leur soutien à mon avantage comme je l’aurais dû. »

Pourtant, si on regarde un an en arrière, l’Écossais avait été capable de livrer plusieurs gros matchs, éliminant notamment Matteo Berrettini (n°124) ou encore Thanasi Kokkinakis (n°80) après des batailles en cinq sets dignes de ce nom. Il avait alors montré aux yeux du monde entier que sa hanche en titane n’était pas forcément un frein, même s’il n’était plus le n°1 mondial qu’il avait été. Ceci dit, il lui semble difficile, en 2024, de renouveler ses exploits de 2023. « L’échéance de la fin de carrière se rapproche quand vous jouez ou avez des résultats comme aujourd’hui », a-t-il confié durant sa conférence de presse. « Je sais que Tomas est vraiment un bon joueur. J’en suis conscient. Même si je joue bien, je peux perdre le match. C’est la nature de la performance qui vous fait vous poser des questions. Ce match ne m’a pas permis de gagner en confiance sur ma faculté à rejouer vraiment bien à nouveau, à gagner des tournois ou à aller loin dans les Majeurs. L’année dernière, c’était une autre histoire. J’avais bien tenu physiquement contre deux joueurs vraiment bons. » Séparé pour la troisième fois de son entraîneur, Ivan Lendl, depuis quelques semaines, reverra-t-on Andy Murray à Melbourne ? » C’est vraiment possible que ce match ait été mon dernier ici », a affirmé le joueur de 36 ans. « Quand vous jouez, vous essayez de contrôler vos émotions, de vous concentrer sur les points. Et quand vous arrivez à un point de la fin, vous vous dites : ‘Je n’arrive pas à croire que ce soit si vite fini’. »

À l’époque où il était revenu sur le circuit après ses faux adieux, Andy Murray s’agaçait quand on évoquait sa retraite. Désormais, c’est lui qui parle de la fin de sa carrière. Il pourrait donc y mettre un terme à la fin de la saison 2024, comme Rafael Nadal (n°446). « J’en ai parlé à ma famille et à mon équipe », a expliqué Andy Murray. « Ils sont très conscients de la manière dont je ressens les choses, d’où j’aimerais arrêter ma carrière et de quand ce serait. Je n’ai pas pris de décision ferme et définitive. C’est évidemment une chose à laquelle je dois réfléchir pour déterminer exactement quand ce sera. Mais j’en ai parlé à ma famille à de multiples reprises, ce n’est pas comme si je n’avais pas eu ça à l’esprit. » Mais il ne faut pas se hâter. Avec un tel joueur, on peut encore être étonné. D’autant plus qu’il a encore un bon niveau, notamment à l’entraînement. D’ailleurs, il y a quelques jours, il s’était bien battu lors du tournoi ATP 250 de Brisbane, alors qu’il affrontait Grigor Dimitrov (n°13), le futur vainqueur. Pas de précipitation, donc. Andy Murray reste une legende du tennis, encore capable de quelques coups d’éclat. Mais s’il n’y arrive plus, alors la fin sera inéluctable.
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