Ce dimanche, Grigor Dimitrov (n°14) a remporté son premier trophée depuis fin 2017, quand il s’était imposé aux Masters de fin d’année. Un titre qui prouve qu’il est bien de retour au plus haut niveau, ce que l’on avait déjà pu voir en fin de saison dernière. Tout cela, le Bulgare le doit à l’évolution de son jeu et à une confiance en lui toujours plus grande. Analyse.
Si vous observez de près le jeu de Grigor Dimitrov (n°14), vous verrez peut-être qu’au fil des mois, il l’a quelque peu fait évoluer. Là où avant, il misait plus sur la puissance et des échanges qui pouvaient parfois s’étirer en longueur, désormais c’est la variation et l’agressivité qui priment. Ce dimanche, le joueur bulgare a donc remporté son neuvième titre au tournoi ATP 250 de Brisbane, le premier après plus de six ans de disette (son dernier trophée remontait à 2017, quand il avait triomphé aux ATP Finals). En finale, il a battu Holger Rune (n°8), plus jeune et donc physiquement plus puissant que lui. « Je ressens beaucoup d’émotions », a déclaré le joueur de 32 ans une fois le titre acquis. « Gagner un titre, ça signifie beaucoup pour moi, ça faisait longtemps. Battre des top joueurs bien plus jeunes que moi, ça me rend très fier. Et ça me permet de voir où j’en suis, c’est peut être même encore plus important. »
Et ce n’est pas un hasard si Grigor Dimitrov revient sur le devant de la scène dès le debut de la saison. Fin 2023, déjà, il avait enchaîné de bons résultats, avec une finale au Masters 1000 de Paris-Bercy (seulement battu par Novak Djokovic) et une demie, auparavant, au Masters 1000 de Shanghaï. On peut ainsi dire que le travail paye pour le Bulgare. « Ce que je fais sur et en dehors du court depuis quatre, cinq mois paye », a-t-il ajouté. « Si ces choses continuent à bien fonctionner, qui sait ce que l’avenir me réserve ? Je me concentre sur ce que je dois faire au quotidien : comment je dois m’entraîner, comment je dois dormir, comment je dois manger, quel genre de travail physique je dois faire. » Ce qui nous emmène à évoquer l’évolution de son jeu. Quand on observe de près Grigor Dimitrov, on s’aperçoit que son jeu est plus varié et qu’il monte au filet dès que possible pour rester aux commandes dans l’échange. « Comment je me compare par rapport à 2017 », a d’ailleurs réagi le joueur bulgare en conférence de presse. « Je pense que je suis un meilleur joueur maintenant. En raison du style des autres, j’ai dû modifier le mien, pour trouver une façon différente d’affronter les gars puissants. Tout le monde peut voir que je joue de façon un peu différente qu’auparavant. J’ai affronté plusieurs générations, tellement de joueurs. Très souvent, j’ai dû réfléchir à la façon de faire évoluer mon jeu. Et ça se fait en équipe. On s’est assis et on a discuté : comment être plus agressif, se concentrer davantage sur l’amélioration du service et du revers. »
Voilà notamment les deux clés du renouveau de celui qui a été n°3 mondial à son meilleur : la mise en jeu et ce magnifique revers à une main. Car Grigor Dimitrov est plus solide qu’avant, notamment côté revers, très en vue lors de la finale à Brisbane, en défense comme pour créer le décalage. En outre, le Bulgare varie délicieusement sur ce côté revers, entre le slice, le lift croisé et la frappe à plat long de ligne. Ajoutons que tout au long de la semaine, il a été impeccable au service, et on a un joueur qui repart avec le trophée du vainqueur. « Rien ne remplace la compétition », a cependant tempéré l’actuel 14ème joueur mondial. « Vous pouvez vous entraîner autant que vous voulez, être le gars le plus affûté du circuit, mais la vérité est en match officiel. Il faut gagner des rencontres pour avoir ce petit pus de confiance qui aide beaucoup. » Alors qu’il se rapproche de nouveau du Top 10, l’évolution de Grigor Dimitrov sera à suivre de près lors de l’Open d’Australie, qui démarre dans tout juste une semaine. Le joueur bulgare fera peut-être figure d’outsider et son jeu solide et varié pourrait lui permettre de se frayer de nouveau un chemin vers les demi-finales, stade de la compétition qu’il avait atteint en 2017 à Melbourne.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @BrisbaneInternational
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6 réflexions au sujet de “Grâce à un jeu varié et solide, Grigor Dimitrov s’approche de son meilleur niveau à 32 ans…”