Le 4 septembre dernier, Ksenia Efremova (14 ans) a révélé, sur son compte Instagram, qu’elle avait obtenu la nationalité française. Membre de l’académie de Patrick Mouratoglou, dans le sud de la France, cette jeune joueuse très prometteuse représentera prochainement la France. Un pays qu’elle dit apprécier pour sa culture mais aussi sa gastronomie.
Nous l’avions découverte en 2020, alors qu’elle s’entraînait déjà à la Mouratoglou Academy, dans le sud du pays. Alors âgée de 11 ans seulement, Ksenia Efremova tapait la balle avec des joueurs comme Jérémy Chardy – contre qui elle tenait magnifiquement la diagonale de revers – ou encore Richard Gasquet (n°63), à qui elle plaçait une belle petite amortie. D’origine russe, la jeune fille de 14 ans est désormais française depuis sa naturalisation le 4 septembre dernier. Ses coups sont déjà très travaillés et percutants, raison pour laquelle on parle déjà beaucoup d’elle. Et ce n’est pas tout : elle a des ambitions fortes. « J’aimerais bien gagner tous les tournois et tous les Grands Chelems, devenir n°1 et une legende du tennis », a-t-elle confié, en français, à nos confrères de France TV Sport. N°2 mondiale actuellement chez les moins de 14 ans, Ksenia Efremova a un énorme potentiel, comme le décrit son entraîneur à l’académie, Pierre Debrosse : « Elle déteste perdre, elle a cette hargne en elle, et elle a vraiment l’envie de bosser. C’est une bosseuse et elle est capable de mettre une très très grande intensité dans ses entraînements, en jouant une vitesse et une cadence assez folle et ça c’est pas tout le monde qui a les moyens de le faire. »
Sur le court, Ksenia Efremova joue toujours sous le regard d’une personne, qui veille sur elle : Julia, sa maman, qui a également obtenu la nationalité française il y a un peu plus d’un mois. « J’aime le francais, j’aime la culture, j’aime la langue, j’aime la cuisine et je me sens ici chez moi », a notamment affirmé la joueuse de 14 ans. Si elle apprend encore la langue française, qu’elle ne parle pas encore parfaitement, on ne peut douter du fait que ça va venir. Car avec Ksenia Efremova, l’apprentissage va toujours très vite. Quel que soit le domaine : plus jeune, elle a appris à jouer du piano, puis elle a excellé en gymnastique. Avant de devenir le petit prodige du tennis, reine ou presque de la génération 2009. Elle a d’ailleurs commencé à jouer dès l’âge de trois ans, et les victoires se sont rapidement accumulées. Parmi elles, il y en a une qui gardera toujours une saveur particulière : en décembre 2021, Ksenia Efremova était en tournoi quand sa mère lui annonçait le décès de son père. « À ce moment-là, Ksenia était en plein tournoi », témoigne Julia, la maman, en anglais. « Je lui ai demandé si elle voulait continuer ou rentrer, parce que je sais que c’est dur. Elle m’a dit : ‘Je vais gagner pour mon père.’« Ce qu’elle a fait, aussi étonnant que cela puisse paraitre. « J’ai réussi à le faire et j’en suis très heureuse », a ajouté la jeune fille. « Ce trophée est en mémoire de mon papa. »
Depuis cette victoire lors de ce tournoi si particulier, Ksenia Efremova met une grande intensité dans chacune des journées qu’elle passe à s’entraîner. En effet, elle a un programme digne d’une grande championne : chaque jour, elle s’entraîne jusqu’à cinq heures. « Bien sûr, je suis fatiguée », répond-elle au journaliste de France TV Sport quand il lui pose la question. « Mais c’est mon travail. » D’ailleurs, Patrick Mouratoglou voit lui-même la joueuse de 14 ans prendre un rôle de leader et servir d’exemple à toute une génération de joueuses tricolores. Et en attendant peut-être un jour de jouer devant le public français sur la terre battue de Roland-Garros, Ksenia Efremova progresse à vitesse grand V. Victorieuse au Masters Tennis Europe 2022 et deuxième joueuse européenne en U14 (les moins de 14 ans), elle est déjà classée à la 146ème place mondiale chez les moins de 18 ans. Un classement qui devrait d’ailleurs lui ouvrir les portes du prochain Open d’Australie, chez les Juniors, un aboutissement rare à son âge.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photo : ksenia.efremova.tennis
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