Situation scandaleuse pour Simona Halep, qui attend toujours le verdict dans deux affaires de dopage

Cela fait désormais onze mois que Simona Halep (31 ans) est provisoirement suspendue. Pourtant, la joueuse roumaine a été entendue, fin juin, dans le cadre de deux affaires de dopage. Elle clame toujours son innocence mais le verdict se fait toujours attendre… Si nous trouvons cela scandaleux, la joueuse espère, de son côté, pouvoir un jour reprendre le fil de sa carrière.

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Ce lundi, elle a disparu du classement WTA. En effet, Simona Halep a perdu les dix derniers points qu’il lui restait. Il y a un peu plus d’un an, le 29 août 2022, celle qui était 7ème mondiale avait quitté l’US Open la tête basse, alors que Daria Snigur (n°147) célébrait son exploit de l’avoir éliminée au premier tour (6-2, 0-6, 6-4). On ne l’imaginait pas encore mais pourtant, c’est bien à New York que la carrière de la Roumaine a basculé. Car cela fait quasiment un an que Simona Halep est provisoirement suspendue pour avoir été contrôlée positive au Roxadustat, une substance qui favorise l’apport d’oxygène et la production de globules rouges, et qui est interdite par l’AMA (Agence mondiale antidopage) depuis 2015. Ce produit, rarement retrouvé, a été détecté dans les urines de la joueuse après sa défaite lors du Grand Chelem new-yorkais. « Aujourd’hui commence le match le plus difficile de ma vie : un combat pour la vérité », avait-elle réagi le 21 octobre dernier, niant s’être dopée, après en avoir été avisée début octobre alors qu’elle avait, trois semaines plus tôt, mis un terme à sa saison pour une opération du nez. « Durant toute ma carrière, jamais l’idée de tricher ne m’a traversé l’esprit car c’est totalement à l’encontre des valeurs qui m’ont été transmises. Je me battrai jusqu’au bout. » Le combat était lancé et il continue aujourd’hui.

Clamant depuis le début son innocence, Simona Halep veut prouver qu’elle a ingéré un complément alimentaire contaminé par le Roxadustat. Conseillée par deux avocats (Bogdan Stoica et Howard Jacobs, spécialisé dans la défense de sportifs accusés de dopage), la joueuse roumaine a mandaté des experts qui, selon elle, ont établi qu’elle avait été contaminée. Des preuves qu’elle a envoyées en décembre à l’ITF, qui les a rejetées. Et ce n’était que le début de cette situation scandaleuse. Une audience avait été programmée devant un tribunal indépendant le 28 février dernier, puis reportée le 24 mars, sans plus de succès. Et la situation a empiré. Le 19 mai, l’ITIA a annoncé que son passeport biologique présentait des irrégularités. Une première dans le monde du tennis ! Supervisé par l’AMA, le cas du passeport biologique nécessite l’accord de trois experts indépendants avant qu’une inculpation ne soit prononcée. « Trois experts qui ont étudié mes analyses de sang ont été extrêmement clairs : mon sang est tout à fait normal », a rétorqué la joueuse de 31 ans sur les réseaux sociaux. Il a été décidé que les deux cas de dopage dans lesquels Simona Halep était impliquée seraient rassemblés et étudiés durant la même audience. Mais elle n’a pas non plus été entendue le 28 mai, comme cela était prévu. Voilà une affaire qui tourne au fiasco…

Après des mois d’attente, Simona Halep a finalement été auditionnée à Londres, les 28 et 29 juin dernier. De son côté, comme de celui de l’ITIA, des milliers de pages de preuves ont été présentées au tribunal, l’une pour prouver son innocence, l’autre pour prouver sa culpabilité. Le verdict de ce dossier complexe devait être prononcé dans les trois semaines suivant l’audience. Simona Halep croyait ainsi pouvoir reprendre la compétition et s’aligner lors du dernier US Open, qui vient de se conclure avec la victoire de Coco Gauff (n°3). Elle avait commencé à s’entraîner physiquement, avec l’espoir d’avoir été blanchie auparavant, ce qui lui aurait permis de concourir à nouveau. Mais il n’en a rien été, la Roumaine étant toujours suspendue provisoirement. Plus de deux mois après l’audience, le résultat n’a toujours pas été communiqué, provoquant la colère de la joueuse. Et on la comprend. « J’ai appris que la décision serait encore reportée. C’est terriblement décevant », a-t-elle écrit sur Instagram le 31 août. Si les soutiens se font rares, Simona Halep a, durant cette année sans compétition, bénéficié du soutien permanent de son entraîneur, Patrick Mouratoglou, plusieurs fois monté au créneau contre l’ITIA. Iga Swiatek (n°2), Ons Jabeur (n°7), son ancien coach Darren Cahill, Alizé Cornet (n°99) ou encore John Millman (n°338) lui ont apporté leur soutien, les trois derniers s’insurgeant contre le délai de ce verdict. De son côté, un porte-parole de l’ITIA aurait déclaré à nos confrères du quotidien L’Equipe : « Nous attendons la décision du tribunal indépendant, l’ITIA n’a aucune idée de la date de cette décision. » Elle pourrait survenir prochainement, mais nous préférons ne pas nous avancer tant cette affaire s’étend sur la durée.

Article rédigé par Yannick Giammona

Crédit photos : @bwinBE, @Respiro_Tenis, @SK__ Tennis

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