Stupeur ce vendredi quand nous avons appris la nouvelle : la Roumaine Simona Halep (n°9) a été contrôlée positive à une substance interdite ! Par conséquent, elle est provisoirement suspendue et désire faire la lumière sur cette sombre affaire, elle qui assure n’avoir jamais eu l’intention de tricher.
Ce vendredi, l’Agence d’intégrité du tennis a annoncé que Simona Halep (n°9) était suspendue pour dopage à titre provisoire. En effet, un échantillon fourni par la joueuse lors de l’US Open, fin août, a montré des traces de Roxadustat. Mais qu’est-ce que c’est que ça, allait vous nous demander à juste titre. Il s’agit d’un médicament qui stimule la production de globules rouges et qui est généralement utilisé dans le traitement des anémies et des problèmes rénaux. Il fait partie de la catégorie « EPO » dans la liste des produits dopants de l’agence mondiale antidopage et demeure interdit en compétition comme en dehors. Le Roxadustat a été signalé pour la première fois en 2015 et le contrôle du marcheur Bertrand Moulinet. En France, il est plus connu sous le nom de « Evrenzo ».
Notifiée par écrit d’une violation le 7 octobre dernier, Simona Halep a alors demandé l’analyse d’un échantillon B, qui a confirmé les premiers résultats. Ce qui, par conséquent, a déclenché sa suspension du circuit. La Roumaine, qui a remporté le tournoi WTA 1000 de Toronto au mois d’août, avait été éliminée dès le premier tour de l’US Open par l’Ukrainienne Daria Snigur (n°116), issue des qualifications. Par ailleurs, elle a mis un terme à sa saison, il y a plus d’un mois, après avoir subi une intervention chirurgicale au nez pour traiter des problèmes respiratoires. À l’annonce de sa suspension provisoire, qui lui interdit de prendre part ou d’assister à toute compétition officielle, Simona Halep a nié s’être dopée.
La joueuse de 31 ans à ainsi posté un message sur son compte Twitter pour entamer sa propre défense. « Aujourd’hui commence le match le plus dur de ma vie : un combat pour la vérité », a-t-elle notamment écrit. « J’ai été notifiée d’un contrôle positif à une substance appelée Roxadustat, en quantité extrêmement faible, un choc sans précédent pour moi. Durant toute ma carrière, jamais l’idée même de tricher ne m’a traversé l’esprit car c’est totalement à l’encontre des valeurs qui m’ont été transmises. Face à une situation aussi injuste, je me sens perdue et trahie. Je me battrai jusqu’au bout pour prouver que je n’ai jamais pris de substance interdite en connaissance de cause et je suis convaincue que, tôt ou tard, la vérité éclatera. Ce n’est pas une question de titres ou d’argent. C’est une question d’honneur, et de l’histoire d’amour que j’ai développé avec le tennis depuis vingt-cinq ans. » Si on se réfère au Code mondial antidopage, l’ancienne n°1 mondiale risque une suspension pouvant aller jusqu’à quatre ans. Dans tous les cas, elle pourrait faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). Simona Halep est la première joueuse de premier plan prise dans les filets de l’antidopage depuis la retentissante suspension de Maria Sharapova, contrôlée positive au meldonium en 2016 et suspendue quinze mois.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @Repiro_Tenis, @falando_esporte
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