Après l’Open d’Australie, l’Américain Sebastian Korda (n°32) est longtemps resté sur la touche en raison d’une blessure au poignet. De retour sur les courts depuis le Masters 1000 de Madrid, il reprend des couleurs sur gazon, après une saison sur terre battue insignifiante. Et les résultats sont enfin au rendez-vous, notamment grâce a un changement dans la structure du joueur de 22 ans.
Après avoir subi une pause de plusieurs mois, à cause d’une blessure au poignet plus difficile à gerer que prévu, Sebastian Korda (n°32) a été forcé de repenser certaines choses dans sa dynamique de travail. Ainsi, il a engagé un préparateur physique prestigieux, qui voyage désormais avec lui. À 22 ans, le joueur américain tente de retrouver son meilleur niveau et il a déjà l’air d’aller mieux, lui qui a réalisé une belle performance sur le gazon du tournoi ATP 500 du Queen’s. En effet, ce mercredi, il s’est qualifié pour les quarts de finale en sortant son compatriote Frances Tiafoe (n°10), tête de série n°4 et nouveau venu dans le Top 10, en deux sets 7-6 (2), 6-3. Finaliste au tournoi ATP 250 d’Adélaïde et quart de finaliste à l’Open d’Australie en début d’année, on dirait que le monde du tennis avait déjà oublié le nom de Sebastian Korda. S’il n’avait pas été stoppé net par cette grave blessure au poignet, ce début de saison réussi laisser présager d’un grand cru pour ce jeune joueur, que l’on appelle encore dans les médias « le fils de Petr Korda ». Mais après avoir souffert lors de son retour sur terre battue, lors des Masters 1000 de Madrid et de Rome, puis à Roland-Garros, l’Américain semble repartir de l’avant maintenant qu’il évolue sur gazon. De bon augure à une dizaine de jours de Wimbledon.
Après avoir battu Daniel Evans (n°25), un spécialiste de l’herbe au premier tour du tournoi ATP 500 du Queen’s, Sebastian Korda a enchaîné par une belle victoire sur son compatriote Frances Tiafoe, ce qui démontre bien qu’il monte en puissance. « À chaque fois je me sens mieux, j’avance petit à petit », a révélé le joueur de 22 ans pour le site officiel de l’ATP. « Ça a été très dur de revenir à la compétition car je pouvais à peine m’entraîner pendant des mois. Je n’ai fait que travailler en salle. C’était moralement dur pour moi de devoir arrêter après l’Australie, quand je me suis vu jouer à haut niveau et que j’ai pensé que mon grand moment était arrivé. Je pense que c’était le pire scénario possible de me blesser de la sorte, juste au moment où j’avais le plus confiance. » Ceci dit, le joueur américain n’a pas tout perdu : ainsi, cette période délicate l’a mené à effectuer un changement notable dans son équipe. Dans le but d’éviter les problèmes physiques et d’exploiter à fond son potentiel.
Nous avons ainsi appris que Sebastian Korda a embauché un préparateur physique dont la réussite n’est plus à prouver. Il s’agit de Jez Green, qui a travaillé pendant des années avec Andy Murray (n°38), n°1 mondial en 2016. « Cette période loin des courts m’a donné l’opportunité de concevoir un plan de travail physique complet qui est très nouveau pour moi », a confié le 32ème joueur mondial. « J’ai embauché Jez Green, un préparateur physique qui a travaillé avec Andy Murray pendant des années, et qui voyagera bientôt avec moi pour mettre mon corps dans les meilleures conditions possibles. J’ai besoin de renforcer mes jambes et de réhabituer mon corps aux efforts du tennis de haut niveau. Il a beaucoup d’expérience avec des joueurs de haut niveau et la vérité est que c’est formidable qu’il m’accompagne en tournoi parce qu’on peut faire un travail intéressant sur le plan physique. Je pense que je me rapproche de mon meilleur niveau et j’espère pouvoir l’atteindre sur gazon, une surface que j’aime beaucoup et où je peux aller plus souvent au filet, quelque chose que j’aime. » À voir où tout cela mènera un joueur qui avait déjà atteint les huitièmes de finale à Wimbledon, en 2021. Sa progression durant les semaines à venir sera à suivre de près.
Article rédigé par Yannick Giammona
Crédit photos : @atptour, @QueensTennis
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