Dans une tribune publiée lundi sur Sports Business Journal, Jessica Pegula (n°6) a tiré la sonnette d’alarme. Alors que sa saison 2025 vient de s’achever, la joueuse américaine a dénoncé la pression croissante subie par les joueurs et les joueuses du circuit. Membre du conseil des joueuses de la WTA, la native de Buffalo a toujours été personnellement concernée par les évolutions du circuit, défendant une meilleure écoute des athlètes et un équilibre plus juste entre performance, et santé. Pour Jessica Pegula, la situation est devenue intenable. « En tennis, nous atteignons nos limites, le coût physique, mental et émotionnel devient trop lourd », a-t-elle ainsi expliqué. « Depuis la fin du confinement, la demande de compétitions n’a cessé d’augmenter, alimentée par les fans, les diffuseurs et les sponsors. Jusqu’ici, tout allait bien. Mais ces exigences doivent être équilibrées avec le bien-être des principaux acteurs : les athlètes. Parfois, on a l’impression d’être de simples actifs exploités pour générer des revenus. Mais nous sommes des êtres humains, et il doit y avoir des limites. » Jessica Pegula s’appuie sur les alertes lancées par plusieurs joueurs : Jack Draper (n°10), qui confiait récemment que les tennismen « poussaient leur corps au-delà de ce qu’il devrait supporter », ou encore Taylor Fritz (n°6), évoquant « une exigence physique hebdomadaire devenue insoutenable. » Jessica Pegula a également déploré le manque de concertation dans les grandes décisions : « Le début des tournois du Grand Chelem le dimanche, la modification du format du double mixte, le super tie-break dans le dernier set… toutes ces décisions ont été prises sans que les joueuses soient consultées. Ce n’est pas normal. » L’Américaine a enfin insisté sur son respect pour les tournois majeurs, ajoutant : « Les joueurs adorent les Grands Chelems. Ils sont le sommet de notre sport. Mais ils ne peuvent exister sans nous. Nous reconnaissons leur rôle et leur succès, mais nous devons être dans la pièce quand les décisions sont prises. »