Rattrapé par les crampes, dans des conditions extrêmement difficiles, Jannik Sinner (n°2) a préféré jeter l’éponge, ce dimanche, ah troisième tour du Masters 1000 de Shanghai. Ce qui pose une question : dans quel état va-t-il terminer l’exercice 2025 ? Par ailleurs, la place de n°1 mondial s’éloigne un peu plus, puisqu’il était tenant du titre en Chine…
À bout de force, trempé de la tête au pied et marquant le court de son empreinte à chacun de ses allers-retours, Jannik Sinner (n°2) a été contraint à l’abandon, ce dimanche, au troisième tour du Masters 1000 de Shanghai. Incapable de faire un pas sans prendre appui sur sa raquette pour ne pas tomber, le joueur italien ne pouvait pas aller plus loin dans ce duel qui l’opposait au Néerlandais Tallon Griekspoor (6-7 [3], 7-5, 3-2 ab), soutenu par le kiné pour rejoindre son banc. Une scène particulièrement frappante, le n°2 mondial semblant vraiment en difficulté. Ce qui n’a fait qu’augmenter la pile d’exemples qui alimente le débat actuel sur le rythme effréné du circuit et sur les conditions extrêmes du Masters 1000 de Shanghai. Avec douze forfaits avant le début du tournoi et sept abandons depuis mercredi (dont trois dimanche), l’hécatombe est bien réelle. « C’est de la survie », racontait samedi Arthur Rinderknech (n°54).

Ce dimanche, c’est le tenant du titre qui a été touché. Disputée sous 86% d’humidité et encore 27°C à minuit (heure locale), cette rencontre du troisième tour n’a logiquement pas atteint des sommets. Jannik Sinner pouvait s’estimer heureux d’avoir remporté la première manche tant Tallon Griekspoor faisait jeu égal avec lui. Mais c’est quand les débats ont commencé à s’intensifier, à 5-5 dans le deuxième set, que l’Italien a eu une première alerte physique au genou droit, en glissant sur une zone marquée par la sueur des deux joueurs. Opportuniste, le Néerlandais a breaké dans la foulée et poussait l’Italien dans une troisième manche. Jannik Sinner allait d’ailleurs prendre une pause de 8 minutes 30 au vestiaire pour se changer.

Un court répit qui aura été vain. Pour Jannik Sinner, c’était un nouvel abandon (le septième en carrière), un mois et demi après sa finale au Masters 1000 de Cincinnati, écourtée face à Carlos Alcaraz (n°1). Alors qu’il était lancé dans une fin de saison à la cadence infernale, titré en début de semaine au tournoi ATP 500 de Pékin, cet épisode chinois devrait redéfinir les contours de sa fin d’année et l’appeler à lever le pied. S’il devait enchaîner avec la très lucrative exhibition du Six Kings Slam (en Arabie Saoudite), le tournoi ATP 500 de Vienne, le Rolex Paris Masters et enfin les ATP Finals de Turin et la phase finale de Coupe Davis à Bologne, le joueur de 24 ans ne peut raisonnablement plus tout faire. D’autant que la perte de ses points à Shanghai le condamne quasiment à finir l’année au deuxième rang mondial. Et quoiqu’il arrive, voir Carlos Alcaraz mettre le clignotant avant même d’arriver à Shanghai et Jannik Sinner aller au bout de lui-même avant d’abandonner ne donne pas une bonne indication sur l’état du circuit quand les deux cadors tirent la langue.
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