Après Roland-Garros et Wimbledon, Jannik Sinner (n°1) et Carlos Alcaraz (n°2) se retrouveront de nouveau en finale d’un Grand Chelem, à l’US Open. Ce qui n’était plus arrivé depuis 61 ans. Comme une belle dans leurs affrontements, cette finale aura un tout autre enjeu : la place de n°1 mondial. Qui résistera le mieux à la pression ?
Depuis 2024, ils dominent les tournois du Grand Chelem, ne laissant que des miettes aux autres. Sur les trois derniers tournois Majeurs, ils se seront retrouvés face à face en finale. Dimanche, Jannik Sinner (n°1) et Carlos Alcaraz (n°2) se disputeront ainsi le trophée de l’US Open. Avec un enjeu supplémentaire pour le vainqueur : la place de n°1 mondial. Ainsi, l’Italien et l’Espagnol forment un duo dont l’emprise sur le circuit ATP est plutôt rare. Il est même saisissant de mesurer à quel point ces deux-là ont pris le pouvoir m sur les deux dernières années. La saison passée, ils s’étaient déjà partagé les quatre levées du Grand Chelem : deux chacun. Cependant, ils ne s’étaient pas retrouvé en finale : Daniil Medvedev (n°13) avait atteint la finale de l’Open d’Australie, Alexander Zverev (n°3) celle de Roland-Garros, Novak Djokovic (n°7) celle de Wimbledon et Taylor Fritz (n°4) celle de l’US Open.

À New York, les deux hommes sont en train d’écrire une page de l’histoire du tennis. Jamais, dans l’ère Open, la même affiche finale n’avait été vue à trois reprises en Grand Chelem dans une même saison. Novak Djokovic et Rafael Nadal se sont bien affrontés quatre fois de suite en finale, mais c’était à cheval sur deux années, entre Wimbledon en 2011 et Roland-Garros en 2012. Mais que cela se produise au cours d’une même saison, cela ne s’était plus vu depuis 1964. C’était l’âge d’or du tennis australien, et Roy Emerson avait pris trois fois le meilleur sur son compatriote Fred Stolle, à l’Open d’Australie, à Roland-Garros et à l’US Open. Une autre époque, où tous les meilleurs joueurs du monde ne disputaient pas les tournois du Grand Chelem, la plupart d’entre eux franchissant assez vite le cap du professionnalisme. Dans l’ère moderne, Jannik Sinner et Carlos Alcaraz constituent un couple unique. Pour eux, 2025 est donc l’année où ils auront laissé la concurrence à une distance effrayante, si loin dans leurs rétroviseurs que plus personne ne peut les apercevoir. Il est maintenant temps pour eux de s’expliquer, après la victoire de l’Espagnol à Roland-Garros et celle de l’Italien à Wimbledon. Si c’est ce dernier qui l’emporte, il fera ce que l’on appelle le petit Chelem, soit un trois sur quatre. Seul Alexander Zverev est venu troubler la fête en jouant la finale en Australie. Depuis, Jannik Sinner et Carlos Alcaraz nous renvoient presque 20 ans en arrière, quand Roger Federer et Rafael Nadal avaient complété deux saisons entières sans laisser un seul Grand Chelem. C’était en 2006 et 2007.
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