Ce vendredi, Adrian Mannarino (n°77) s’est qualifié pour les huitièmes de finale de l’US Open. Alors qu’il venait de revenir à deux manches partout face à Ben Shelton (n°6), l’Américain a été contraint à l’abandon. Récent vainqueur de son premier Masters 1000 à Toronto, le 6ème joueur mondial menait deux sets à un quand il s’est fait mal à l’épaule gauche en frappant un coup droit. Après un temps mort médical et un massage, Ben Shelton est revenu sur le court mais a plusieurs fois grimacé de douleur en frappant des coups droits. Ce qui est insolite dans cette histoire, c’est que le joueur tricolore a appris que son adversaire jetait l’éponge… alors qu’il était parti aux toilettes, à la fin de la quatrième manche ! « En fait, je vais aux toilettes, la personne qui m’accompagne me dit que c’est trois minutes », a raconté Adrian Mannarino en conférence de presse, dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « Elle me prévient quand il n’en reste plus que deux. À ce moment, j’ai entendu au talkie que Shelton arrêtait. Le temps de sortir des toilettes et je croisais le juge-arbitre qui me disait que c’était fini. C’est un peu insolite, c’est la première fois que je gagne un match des toilettes, il faut une première pour tout. » Cependant, le Français avait vu plus tôt que son adversaire s’était fait mal sur un échange. « Je trouvais ça bizarre qu’il l’appelle en plein jeu », a ajouté le joueur de 37 ans. « Mais je ne savais ce qui pouvait le gêner. C’était à la suite d’un point où j’avais servi extérieur et je pensais qu’il s’était peut-être bloqué la cheville. Et finalement, j’ai vu que c’était l’épaule. Quand on a repris, il bloquait beaucoup en slice, il n’arrivait plus à frapper la balle de la même manière. Il cherchait à finir l’échange assez vite, à ne pas s’éterniser. J’ai bien compris qu’il était gêné et qu’il allait changer sa manière de jouer. Mais même face à un adversaire diminué, ce n’est jamais facile. » En attendant, Adrian Mannarino jouera sa place pour les quarts de finale face au Tchèque Jiri Lehecka (n°21), qui ne sera pas facile à manœuvrer.
