Pour une première soirée, l’US Open a connu un match dantesque, sur le Louis Armstrong. Ainsi, Benjamin Bonzi (n°51) a réussi à atteindre le deuxième tour du Grand Chelem new-yorkais. Ainsi, Benjamin Bonzi (n°51) s’est qualifié pour le deuxième tour en battant Daniil Medvedev (n°13) en cinq sets. Mais avant, alors que le joueur français avait balle de match dans la troisième manche, le chaos s’est emparé de New York et a rendu ce match mémorable.
Une victoire inoubliable. Voilà ce qu’a vécu Benjamin Bonzi (n°51), dans la nuit de dimanche à lundi, au premier tour de l’US Open. Alors qu’il avait le match en main et se procurait une première balle de match à 5-4 dans la troisième manche, la rencontre a soudain sombré dans la folie. Alors que le Français venait de rater son premier service, l’arbitre de chaise, Greg Allensworth, lui a redonné une première balle en raison de l’interférence d’un photographe positionné en bord de court. Une décision qui a rendu furieux son adversaire, Daniil Medvedev (n°13), qui a tout fait pour tirer profit de cette situation. Pendant près de six minutes, le joueur russe s’est insurgé contre l’arbitre et a entraîné le public avec lui. À la reprise, Benjamin Bonzi a perdu le troisième set, puis le quatrième set (6-0, quand même !), avant de finalement gagner en cinq sets 6-3, 7-5, 6-7 (5), 0-6, 6-4. On en a désormais l’habitude : Daniil Medvedev a fait son show, s’estimant lésé par la décision de l’arbitre. « Es-tu un homme ? Pourquoi tu trembles ? C’est un premier service ? », a-t-il littéralement hurlé à l’attention de l’arbitre. Puis, il en a rajouté en s’adressant à la caméra qui se trouvait face à lui : « Les gars, il veut rentrer chez lui, il n’aime pas être ici, il est payé au match, pas à l’heure. » Répétant ensuite, à trois reprises : « Qu’est-ce que Reilly Opelka a dit ? » En référence à une sortie médiatique du joueur américain qui, plus tôt dans la saison, avait affirmé que Greg Allensworth était le pire arbitre du circuit.

En conférence de presse, Benjamin Bonzi est revenu sur la façon dont il a traversé ce match au scénario dingue. « Je n’ai jamais vécu ça ni même jamais vu un match comme ça », a déclaré le joueur tricolore après coup. « C’était très compliqué cette fin de troisième, la balle de match, le public qui ne s’arrêtait jamais de crier. Je ne pouvais simplement pas servir. J’avais envie d’y aller mais c’était impossible, il y avait trop de bruit. La situation a duré hyper longtemps et c’était hyper compliqué à gérer. Je me fais débreaker dans la foulée, je pars dans un quatrième où je commence à baisser physiquement. Je m’en sors au cinquième en donnant tout ce que j’ai. Je suis très content d’avoir réussi à garder cette combativité et ce courage. Il ne me reste pas grand-chose dans le corps. » Quant au 13ème joueur mondial, il n’a pas dévié de sa ligne de conduite, après avoir fait le show et harangué la foule comme il sait si bien le faire. « Chaque fois qu’il y a du bruit, on ne redonne pas un premier service », a maintenu Daniil Medvedev. « Mais, bon, ça m’a aidé à revenir dans le match. C’était un moment amusant à vivre. Ce n’était pas le photographe qui m’avait énervé, mais la décision. »

Daniil Medvedev a-t-il, une fois de plus, franchi une limite ? On peut penser que oui, comme l’a expliqué Nicolas Mahut, tout nouvel entraîneur de Benjamin Bonzi : « C’est un fait de jeu qui est incroyable. De toute façon, des faits de jeu comme ça, ça arrive toujours dans les moments hyper importants. Je trouve que l’arbitre n’a pas forcément bien géré la situation et je ne préfère pas, à chaud, parler du comportement de Daniil parce que je n’ai pas envie de dire des choses que je pourrais regretter mais je n’imagine pas une seconde Alcaraz ou Sinner agir de cette manière. » Quoiqu’il en soit, le Russe se l’est jouée victime, en conférence de presse, évoquant la lourde amende qu’il risquait de recevoir pour ses paroles déplacées. Quant au joueur français, il n’a pas voulu créer la polémique, ni remettre de l’huile sur le feu. « Ce n’est pas à moi de juger ça », a expliqué Benjamin Bonzi. « Est-il allé trop loin ? Oui peut-être. Des gens vont décider ça. Moi à ce moment-là, j’essaie de rester dans mon match et de gagner ce putain de point pour rentrer le plus vite possible aux vestiaires. Finalement je suis resté un peu plus sur le terrain. J’aurais aimé que ça se passe autrement mais ce n’est pas mon métier d’établir les règles. »
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