Éliminé en demi-finales du Masters 1000 de Cincinnati, Alexander Zverev (n°3) a quelque peu inquiété durant la rencontre. Visiblement affaibli, on se demande à quel point son diabète de type 1, dont il a révélé souffrir il y a un peu plus de trois ans, lui pose problème. Sans vouloir lui chercher d’excuse, il y avait un monde entre le joueur impérial des quarts de finale et son fantôme, défait ce samedi par Carlos Alcaraz (n°2) dans le dernier carré…
Dans la nuit de samedi à dimanche, Alexander Zverev (n°3) s’est incliné en demi-finales du Masters 1000 de Cincinnati face à Carlos Alcaraz (n°2) en deux sets 6-4, 6-3. Sous une chaleur accablante, il a dû se rendre à l’évidence : son adversaire était plus régulier et plus solide. Pourtant, au début de la deuxième manche, des images de l’Allemand, en souffrance physique, nous ont interpellé. En effet, même l’arbitre de chaise est allé s’enquérir de l’état de santé du n°3 mondial, que l’on a vu se piquer pour connaître son taux de sucre dans le sang. Ce n’est plus un secret, Alexander Zverev souffre d’un diabète de type 1, et on se demande à quel point cela peut le gêner dans des conditions étouffantes comme celles de Cincinnati. D’autant plus que le joueur allemand a dû sortir du court, certainement pour un examen plus poussé… S’il est revenu sur le terrain pour terminer la rencontre, on a bien vu qu’il ne pouvait pas aller chercher toutes les balles.
Diagnostiqué diabétique à l’âge de trois ans et demi, Alexander Zverev doit adapter sa carrière en fonction de sa maladie. En mars, il expliquait dans un entretien avec nos confrères du quotidien L’Equipe comment il gérait ce diabète dans son quotidien de sportif de haut niveau. « J’ai le lecteur dans mon sac de raquettes », racontait-il alors. « L’ATP m’autorise à l’utiliser (…) Je me contrôle à chaque changement de côté. Je n’ai pas de pompe à insuline, je fais les injections moi-même. J’ai toujours mon stylo à insuline avec moi. » Par ailleurs, il s’est étendu sur sa maladie, dans une interview pour le média argentin Clarin, après avoir créé sa propre fondation visant à venir en aide aux enfants touchés très tôt par celle-ci. « Commencer à jouer au tennis a peut-être été mon plus grand défi », a déclaré le n°3 mondial au classement ATP. « Je suis diabétique depuis mon plus jeune âge et je ne me souviens pas de la vie sans la maladie. Quand j’avais quatre ans, je ne savais pas ce que cela signifiait. Je pense que c’était plus difficile pour mes parents, parce que c’était un choc pour eux. J’ai toujours manqué de confiance en moi à propos de ma maladie et je voulais la cacher. Si, aujourd’hui, certains enfants se sentent plus à l’aise parce qu’ils savent que je joue en étant diabétique ou qu’ils me voient faire des injections sur le terrain, cela me rend fier. Et cela me donne une autre raison et une autre motivation pour continuer à faire ce que je fais. »
Pour être complet, notez que le joueur allemand avait également une gêne au niveau du dos, puisque comme l’ont relayé nos confrères anglais de Sky Sports avant la rencontre, il avait annulé son échauffement en raison de douleurs dans le bas du dos. Difficile de savoir, dans ces conditions, si c’était plus une gêne physique ou sa maladie qui a diminué Alexander Zverev au moment d’affronter Carlos Alcaraz. Quoiqu’il en soit, c’est de nouveau dommage pour l’Allemand, qui revenait en forme sur ce Masters 1000 de Cincinnati, avec notamment une victoire convaincante en quarts de finale face à Ben Shelton (n°6). C’est peut-être un mal pour un bien, qui lui donnera un peu plus de repos avant le début de l’US Open, où il visera un premier tournoi du Grand Chelem qui se refuse toujours à lui ?
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