Depuis le début de la compétition, plusieurs joueurs ont déploré la lenteur du gazon sur les courts de Wimbledon. Un élément à prendre en compte, car il peut avoir des conséquences sur le déroulé des matches. Par ailleurs, comme l’a souligné Gaël Monfils (n°48), cela tend à faire durer les échanges…
Après sa victoire à l’arraché du premier tour de Wimbledon face à son compatriote Ugo Humbert (n°18), Gaël Monfils (n°48) s’est exprimé sur l’état du gazon londonien. Non pas de sa propre initiative, mais à la demande des journalistes présents en conférence de presse. Pourtant, le Parisien n’est pas celui qui a le plus la main verte. Ce qui ne l’a pas empêché de livrer son analyse, qui rejoint celle de beaucoup de joueurs depuis le début du tournoi. Selon lui, le gazon aurait donc changé et serait devenu encore plus lent. « Sur la fin de ma carrière, jouer des matches de quatre heures sur gazon, c’est pénible », a expliqué le joueur français. « Je suis limite plus fatigué qu’après un combat à Roland-Garros. »

Malgré tout, Gaël Monfils a eu du mal à décrire les sensations qu’il a pu ressentir sur cette surface sur laquelle les surprises sont légion. « C’est lent mais tu ne peux pas courir », a-t-il confié. « Les balles sont grosses. En fait, si on engage le rallye, ça va être vraiment lent, on n’est pas vraiment équilibrés. Même si parfois, ça roule. Mais c’est beaucoup plus lent que dans mes premières années. Rien à voir ! Je trouve qu’il y a beaucoup de break. Même au service, ce n’est pas si fusant. Quand tu fais un kick, tu peux prendre la balle au niveau de l’épaule. » Une impression confirmée par Denis Shapovalov (n°30), éliminé dès le premier tour et qui s’est lâché en plein match. « Le circuit sur gazon est devenu une blague. C’est plus lent qu’un court en terre battue ? Ce n’est même pas de l’herbe », a pesté le joueur canadien.

Ces courts plus lents favorisent ainsi des matches plus longs. Un joueur comme Taylor Fritz (n°5) a disputé ses deux premiers tours en cinq sets, par exemple. L’ancien joueur de double Dom Inglot a déclaré à BBC Sport que les courts étaient devenus plus lents depuis 2001. Avant cela, le jeu de service-volée était la norme, alors que maintenant il y a beaucoup plus d’échanges de fond de court. Il pense que ce changement est en partie dû à la volonté de Wimbledon de rendre les courts plus esthétiques après des années où ils paraissaient très usés dès la deuxième semaine, tout en souhaitant offrir un meilleur spectacle. « L’idée était que Wimbledon rivalise avec les excellents échanges de l’Open d’Australie, de l’US Open et de Roland-Garros », a-t-il expliqué dans des propos recueillis par BBC Sport. « Le service-volée devenait un peu banal, alors ils voulaient plus d’échanges. On a donc discuté de la question de savoir s’il fallait changer de balle ou de court, et je pense qu’ils ont opté pour les deux. »
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