Après sa victoire au tournoi ATP 500 de Halle, Alexander Bublik (n°30) a confié avoir pensé mettre un terme à sa carrière il t a un an. Depuis quelques semaines, il surfe pourtant sur une vague de victoires incroyables, entre un quart de finale à Roland-Garros et ce nouveau trophée en Allemagne, à quelques jours du début de Wimbledon. De quoi en faire un sérieux outsider au All England Club ?
Depuis un mois, Alexander Bublik (n°30) c’est 14 victoires en 16 rencontres. Avec un tableau de chasse bien fourni, de la terre battue de Roland-Garros au gazon du tournoi ATP 500 de Halle : Alex de Minaur (n°11), Jack Draper (n°4), Jannik Sinner (n°1), Tomas Machac (n°23), Karen Khachanov (n°19) ou encore Daniil Medvedev (n°9). Ainsi, cela fait quatre semaines que le joueur kazakh ne sait plus uniquement parler de lui pour ses services à la cuillère, ses pitreries et ses provocations. Lors du tournoi allemand, Alexander Bublik a offert une semaine d’une rare densité, se montrant solide de bout en bout. Après avoir atteint son premier quart de finale, sur ocre, du côté de la Porte d’Auteuil, le désormais 30ème mondial a enchainé avec la plus belle victoire de sa carrière, face à Jannik Sinner, la semaine dernière à Halle. Par conséquent, Alexander Bublik sera attendu du côté de Wimbledon, avec le dossard du sérieux outsider, capable de bousculer l’ordre établi que un gazon qui sied parfaitement à son jeu. Qui de mieux que Daniil Medvedev (n°9), battu en finale du tournoi ATP 500 de Halle dimanche, pour s’amuser du nouveau statut de son adversaire. « J’espère que tu seras dans le tableau de Carlos (Alcaraz, ndlr) à Wimbledon », a plaisanté le joueur russe lors de la cérémonie de remise des trophées. « Comme ça, on aura peut-être une surprise au troisième ou quatrième tour. Continue de jouer comme ça et, s’il te plaît, joue Jannik (Sinner, ndlr) ou Carlos à Wimbledon. »

Le meilleur résultat du Kazakh à Wimbledon reste un huitième de finale, atteint en 2023. Année où il s’était déjà imposé à Halle. Fort de son quart de finale à Roland-Garros, sur la surface qui lui sied le moins, Alexander Bublik est donc le meilleur des outsiders, derrière le trio formé par Jannik Sinner, Carlos Alcaraz et Novak Djokovic (n°5). Avec son statut de tête de série au All England Club, il pourrait bénéficier d’un tirage au sort à son avantage. Tout dépendra de ce qui lui est réservé pour les premiers tours. Ce succès est pourtant quasiment inespéré pour lui, qui était redescendu au classement ATP et en plein doute en début de saison. Au point de se demander si tout cela valait encore la peine. « J’ai vécu des mois tellement difficiles », a-t-il confié en conférence de presse depuis l’Allemagne, dans des propos relayés par nos confrères d’Eurosport. « J’ai bien failli tout arrêter après le dernier Wimbledon parce que je ne m’amusais plus. J’avais promis à mon entraîneur que j’allais rester, continuer à m’entraîner et après Wimbledon que j’allais prendre une décision, si j’avais besoin d’une pause de quelques mois avant d’essayer de revenir. Et il se passe ça… Quart de finaliste à Roland, vainqueur ici, je n’ai pas les mots. » Mais cela ne garantit rien, car le Kazakh n’a pas pour habitude de figurer parmi les favoris en Grand Chelem. Le plus important reste qu’il a retrouvé le plaisir et l’envie de jouer. Et rien que cela le rend dangereux. Les autres favoris sont prévenus.