Alors qu’elle aurait dû jouer à Roland-Garros l’année dernière, la Française de 22 ans a décroché la plus belle victoire de sa carrière, ce mardi. Grièvement blessée, elle est devenue la troisième joueuse tricolore à se qualifier pour le second tour.
Un an après, elle a mis un coup de pied au destin. Loïs Boisson (n°361) bénéficiaire d’une wild card pour cette première participation dans le tableau final de Roland-Garros, a enfin remporter une victoire en Grand Chelem, ce mardi, du côté de la Porte d’Auteuil. Et avec la manière, en plus, puisqu’elle a éliminé la Belge Élise Mertens (n°24) en trois sets 6-4, 4-6, 6-3 après 2h09 de jeu. En troisième rotation sur le Court 14 (qui avait accueilli juste avant un combat de gladiateurs entre Alexandre Müller et Jakub Mensik), la joueuse de 22 ans a obtenu une belle revanche sur son histoire contrariée avec l’ocre parisienne. « Être là aujourd’hui, c’était loin d’être gagné d’avance », a déclaré la joueuse de 22 ans en conférence de presse. « La victoire a un goût différent aujourd’hui, elle fait particulièrement plaisir. »

Alors qu’elle devait participer à l’édition 2024 de Roland-Garros, qualifiée pour la première fois pour le tableau principal après trois participations aux qualifications (2021, 2022 et 2023), la joueuse française s’était gravement blessée à un genou, quelques jours avant le début du tournoi. Largement éprouvée comme elle le confiait avant cette quinzaine, Loïs Boisson prouve avec cette victoire que sa rupture du ligament croisé du genou gauche, contractée lors d’un match du Trophée Clarins (tournoi WTA 125 disputé à Paris avant la grand messe de la Porte d’Auteuil), n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. Après un premier set où son jeu varié a posé de vrais soucis à Élise Mertens, Loïs Boisson a semblé plus en difficulté dans le deuxième acte, où elle a cédé d’entrée sur son jeu de service. « En entrant sur le court, je n’ai pas senti la pression tout de suite », a expliqué la joueuse tricolore après la victoire. « Mais jouer devant un tel public sur le Court 14, ça ne m’était jamais arrivé et j’ai commencé à me crisper. Heureusement, j’ai su me reprendre dans le troisième. »

Malgré des spectateurs belges rassemblés en masse qui ont tenu la dragée haute au public français, la joueuse de 22 ans n’a pas lâché le fil pour remporter son match, bien portée par un service stratosphérique flashé jusqu’à 193 km/h. Avec 27 points gagnants, trois aces et seulement une double faute, Loïs Boisson a surpris la joueuse belge qui, depuis 2017, avait toujours atteint au moins le troisième tour à Roland-Garros. Alors que le tennis féminin français est en berne, que sa tête de gondole, Varvara Gracheva (n°72), est sortie dès le premier tour mardi, Loïs Boisson pourrait bien constituer la surprise tricolore de cette édition 2025. Elle figurait l’an dernier parmi les sensations à suivre. Les observateurs peuvent toujours cocher son nom cette année. Au deuxième tour , elle affrontera l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (n°113), qui a battu Elina Avanesyan (n°40) au premier tour.
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