Décidément, cette édition 2025 de Roland-Garros est placée sous le signe des adieux. Après l’hommage à Rafael Nadal dimanche, Caroline Garcia (n°144) a disputé son dernier match du côté de la Porte d’Auteuil. Quant à Richard Gasquet (n°166), il a quelque peu prolongé la fête. Ce qui n’a pas été le cas de Stan Wawrinka (n°138), vainqueur il y a dix ans et éliminé d’entrée.
En 2015, dix ans en arrière, Stan Wawrinka (n°138) remportait à Roland-Garros le deuxième de ses trois titres en Grand Chelem. Ce lundi, à 40 ans, il s’est incliné dès le premier tour face à Jacob Fearnley (n°55) en trois sets 7-6 (6), 6-3, 6-2. Si la qualité de frappé et le physique semblent toujours là, le joueur suisse fait souvent ses 40 ans sur le terrain. Cela se joue à des petits détails, qui peuvent peser de plus en plus dans la balance. « Je suis très content de ma forme actuelle, compte tenu de mon âge, mais on a tous une date limite », a-t-il déclaré en conférence de presse après sa défaite. Et il n’a pas tort, quand on voit les adieux de Caroline Garcia (n°144), l’hommage rendu à Rafael Nadal dimanche et la future retraite de Richard Gasquet (n°166). « Je suis ici, en face de vous, et je suis bien sûr proche de la fin », a expliqué le Suisse en anglais. « Je n’arrête pas maintenant, mais chaque semaine ça se rapproche. » Avant de passer au français. « Aujourd’hui il y a beaucoup de frustration et de déception ; physiquement et tennistiquement, je me prépare bien, je pense encore être à un très bon niveau, mais il y a un manque de confiance et des hésitations en match. Je me pose beaucoup de trop de questions par rapport à ce que je devrais faire, à savoir simplement jouer au tennis. »
Capable de réaliser encore de bonnes semaines, comme lors de la finale atteinte au Challenger 175 d’Aix-en-Provence, Stan Wawrinka a tout de même du mal à enchaîner et c’est peut-être ce qui lui fait le plus mal. « Il ne faut pas que la balance penche trop du mauvais côté », a-t-il ajouté. « D’un côté, il y a tous les efforts, les sacrifices, la discipline que ça demande à quarante ans d’être à niveau correct ; de l’autre, il faut qu’il y ait un retour, en termes de victoires, ou de matches qui permettent de se dire que ça en vaut la peine, et en ce moment ça devient de plus en plus difficile. » Par conséquent, la question était sur toutes les lèvres après sa disparition du tableau dès le premier tour, alors qu’il avait reçu une wild-card pour disputer Roland-Garros. La retraite, est-ce pour cette année ? « Une retraite, c’est très personnel, c’est un ressenti », a précisé le joueur de 40 ans. « Je n’ai aucune garantie que je revienne l’année prochaine ici. S’il n’y a pas des résultats qui me refont un peu monter, je ne reviendrai pas en demandant une wild-card, ce qui donne déjà quelques réponses. Je suis encore convaincu que je suis capable de faire des choses mais je n’ai pas encore trouvé la clef cette saison. Les déceptions font de plus en plus mal, et tous les jours je me pose la question : ‘Est-ce que c’est la dernière fois que je m’entraîne ? Est-ce que c’est la dernière fois que suis ici à Roland-Garros ?’ Il y a de fortes chances mais on ne sait pas. »
Jeu, Set et Match 
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