Depuis le début de la saison sur terre battue, le système d’arbitrage électronique désormais utilisé par l’ATP et la WTA est mis à mal. Les erreurs semblent s’accumuler et, d’Arthur Fils (n°14) à Aryna Sabalenka (n°1), en passant par Victoria Azarenka (n°48), la technologie est vivement critiquée. Dernière victime en date : Alexander Zverev (n°2), qui a pris une marque en photo, quitte à prendre un warning.
Ce dimanche, Alexander Zverev (n°2) a souffert pour se qualifier pour les huitièmes de finale du Masters 1000 de Madrid. Alors qu’il a fini par battre Alejandro Davidovich Fokina (n°29) en trois sets 2-6, 7-6 (3), 7-6 (0), le joueur allemand est revenu en conférence de presse sur l’incident qui lui a valu un avertissement. « Honnêtement, je pense qu’il y a eu un défaut dans le système », a insisté le n°2 mondial, dans des propos relayés par nos confrères d’Eurosport. « Il y a eu une erreur à ce moment-là. Je suis un adepte du système de sélection électronique, mais la balle était faute, et pas qu’un petit peu, avec un millimètre à l’intérieur, un millimètre à l’extérieur, c’était comme quatre ou cinq centimètres, c’était comme ça. C’est pourquoi je suis allé voir l’arbitre et je lui ai dit : ‘S’il te plaît, viens voir ça, je ne suis pas fou !’ Normalement, le système est très fiable. D’après mon expérience, il a été correct jusqu’à présent. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé aujourd’hui. »

Pour rappel, Alexander Zverev menait 5-4 dans le deuxième set, service pour l’Espagnol. Une balle d’Alejandro Davidovich Fokina n’est pas annoncée faute par l’arbitrage électronique. L’Allemand se dirige manu militari vers l’arbitre de chaise, Mohamed Lahyani. Il conteste en lui indiquant que la balle semble dehors de cinq centimètres. L’arbitre lui explique alors qu’il ne pouvait déjuger le système vidéo et que cela vaut pour les deux joueurs, qui n’ont d’autre choix que d’accepter la décision. Agacé, Alexander Zverev demande tout de même à Mohamed Lahyani de descendre regarder la marque, non pas pour changer sa décision, irrevocable, mais pour lui montrer l’erreur du système électrique. Devant le refus de l’arbitre, le joueur allemand a fini par aller chercher son téléphone pour prendre la marque en photo (il l’a partagée, après la rencontre, sur ses réseaux sociaux). « Non, non, ne fais pas ça, Alexander », lui a demandé Mohamed Lahyani, en vain, avant de lui infliger un warning.

En conférence de presse, Alexander Zverev a tout de même reconnu que l’arbitre n’était pour rien dans cette faille du système, déjà critiquée à Madrid par Arthur Fils (n°14) ou Victoria Azarenka (n°48). On se souvient également de l’incident survenu au tournoi WTA 500 de Stuttgart, où Aryna Sabalenka (n°1) avait elle aussi pris une marque litigieuse en photo avec son téléphone portable. « Ce n’est pas la faute de l’arbitre », a ainsi admis la tête de série n°1 du Masters 1000 de Madrid. « Selon le règlement, il ne peut pas descendre de sa chaise. Donc ce n’est pas la faute de Mohamed. Quand quelque chose comme ça se produit, l’arbitre devrait peut-être être autorisé à descendre. Mais ce n’est pas sa faute. L’arbitre ne peut rien faire. Que peut-il faire ? Si le règlement lui interdit de descendre, il n’a plus le droit de descendre. » S’il est quasiment sûr de recevoir une amende, le joueur allemand sait qu’il à raison et il compte en parler aux autorités compétentes. « Je vais en parler aux superviseurs et à l’ATP, parce que ce n’est pas normal », a-t-il conclu. « Qu’une erreur comme celle-ci se produise, oui, un ou deux millimètres, je comprends, mais quatre ou cinq centimètres, ce n’est pas normal. »
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