Après être sorti des qualifications du Masters 1000 de Madrid, Harold Mayot (n°160) a franchi le premier tour, ce mercredi, en profitant de l’abandon de son compatriote Corentin Moutet (n°82). Après sa troisième victoire en terres madrilènes, le Tricolore a réagi aux critiques suscitées par sa trajectoire sinueuse. N°1 mondial chez les Juniors, il est en effet arrivé sur le circuit ATP avec l’étiquette de futur crack du tennis français.
En 2020, Harold Mayot (n°160) remportait l’Open d’Australie chez les Juniors. Il terminait également la saison à la première place du classement de sa catégorie. Grand espoir de la génération 2002, le joueur français était alors vu comme le futur grand joueur tricolore, un statut qu’il a eu du mal à assumer ensuite. Freiné par des blessures à répétition ces dernières années, Harold Mayot a ainsi tutoyé le Top 100 sans parvenir à y entrer (son meilleur classement, à ce jour, reste une 103ème place mondiale). Malgré un mauvais début de saison, le Français connaît un petit mieux, cette semaine au Masters 1000 de Madrid. Après s’être extirpé des qualifications, il a battu son compatriote Corentin Moutet (n°82), ce mercredi. Certes, le mieux classé des deux joueurs était blessé et à abandonné. Mais Harold Mayot a su rester sérieux et il a mérité sa victoire.
Après la rencontre, il en a d’ailleurs profité pour faire une mise au point. Ainsi, Harold Mayot a vigoureusement commenté les critiques du public français à son égard. « C’est très français », a-t-il calmement déclaré en conférence de presse, dans des propos relayés par nos confreres du quotidien L’Equipe. « Les gens aiment beaucoup voir les Français perdre. C’est leur kif ! C’est ce qui est dommage en France, il y a plein de joueurs, on devrait tous se pousser vers le haut. Moi, j’ai été numéro 1 mondial juniors et je n’ai pas réussi à percer comme le font les autres. Est-ce que ça fait de moi un mauvais mec ? Un branleur, comme je le lis parfois ? Non, ça fait juste de moi quelqu’un qui essaie, qui n’a sûrement pas les mêmes capacités que les autres, mais qui fait de son mieux. » Avant d’ajouter, comme pour expliquer pourquoi un n°1 mo dial chez les Juniors puisse ne pas entrer dans le Top 100 du classement ATP : « C’est très français de critiquer tout le temps, à tout-va. Les gens qui ne connaissent sûrement pas grand-chose, il faut les comprendre aussi, ça fait longtemps qu’ils attendent un mec qui gagne un Grand Chelem. Je ne juge pas, mais c’est assez petit. J’essaie de faire mon truc. J’ai 23 ans, je n’ai plus autant d’attentes que quand j’en avais 18, où les gens m’attendaient. Je travaille un maximum, j’essaie de kiffer ce que je vis. Si je finis ma carrière en étant 110ème, mais que par contre j’ai tout mis en place pour y arriver, je serai fier de moi et c’est ça qui est important. »
Au deuxième tour, Harold Mayot aura un adversaire d’un autre calibre à affronter, puisqu’il jouera contre l’Argentin Francisco Cerundolo (n°21), un joueur qu’il n’a encore jamais affronté sur le circuit principal.
Jeu, Set et Match 
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