Le Sunshine Double, qui représente l’enchaînement des Masters 1000 d’Indian Wells et de Miami sur le mois de mars, n’est pas évident du tout. Pour preuve, il y a eu pas mal de surprises lors des premiers tours cette année. Comme quoi, entre le décalage horaire et des conditions climatiques différentes, s’adapter n’a rien d’une sinécure…
Ce n’est pas un hasard : les quatre demi-finalistes du tableau masculin du Masters 1000 d’Indian Wells ont tous été éliminés dès leur entrée en lice au Masters 1000 de Miami. Il s’agit de Jack Draper (n°7), vainqueur en Californie, mais aussi Holger Rune (n°12), Carlos Alcaraz (n°3) et Daniil Medvedev (n°8). Que se passe-t-il entre la côte ouest et la côte est des États-Unis ? Il faut prendre en compte le décalage horaire de trois heures, ainsi que des conditions climatiques plus humides en Floride. « Les deux me vont, ce sont des styles différents, mais ma fille s’adapte bien et c’est le principal », a par exemple expliqué Gaël Monfils (n°46) pour nos confrères du quotidien L’Equipe. « Là-bas, il y a plein de gazon, de golfs, ici on va surtout au parc avec elle. » Mais à 38 ans, le plus difficile ppur lui reste peut-être de s’adapter à cette humidité typique de Miami. « Le temps est plus humide ici, donc pour le corps c’est un peu plus dur, ça peut arriver de plus piocher », a précisé le Parisien. « À l’entraînement, il a fait très chaud, il y a quelques jours. J’étais trempé et j’ai trouvé ça plus dur physiquement. »

Autre difficulté, qui est certainement le résultat de ces conditions climatiques changeantes : la surface semble ne pas être exactement la même. Alors que les conditions de jeu étaient plutôt lentes à Indian Wells, elles semblent plus rapides du côté de Miami. « Ici, je trouve les conditions très rapides par rapport à ce qu’on a depuis le début de l’année alors qu’Indian Wells, pour moi, c’était très, très lent », a notamment déclaré le Français Alexandre Müller (n°41). Pour Arthur Fils (n°18), il y aurait même une différence de vitesse entre les courts d’entraînement et ceux sur lesquels se disputent les rencontres. « Je n’avais pas joué sur les courts de match et en fait la différence entre les deux est immense », a-t-il confié en conférence de presse. « Là, le terrain était assez rapide, la balle glisse un peu, c’est un peu plus compliqué à contrôler. » Il faut donc un peu de temps pour que les joueurs s’habituent, surtout que les balles sont différentes entre les deux tournois (autre problème récurrent sur le circuit). Qu’elle semble loin l’époque où des cadors comme Roger Federer ou Novak Djokovic (n°5) parvenaient à réaliser le doublé Indian Wells-Miami…