Ce mardi, une vingtaine de joueurs dont Novak Djokovic (n°5), par le biais de la PTPA (Association des joueurs de tennis professionnels), a intenté une série d’actions en justice visant plusieurs instances de gouvernance du sport, dont l’ATP et la WTA. Les plaignants dénoncent « un calendrier insoutenable » et évoquent notamment un système injuste qui exploite leur talent. Par ailleurs, c’est instances de gouvernance sont accusées de promouvoir un « système corrompu, illégal et abusif. » Cofondée par Novak Djokovic et le Canadien Vasek Pospisil, l’Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA) et la vingtaine de joueurs en question « ont initié une série d’actions en justice aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans l’Union européenne contre les instances de gouvernance du sport », a fait savoir le syndicat dans un communiqué de presse. L’ATP et la WTA, ainsi que la Fédération internationale de tennis (ITF) et l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (ITIA) sont visées par ces actions. Pour le directeur exécutif de la PTPA, Ahmad Nassar, « le tennis est cassé. Les joueurs sont piégés dans un système injuste qui exploite leur talent, supprime leurs revenus et met en danger leur santé et leur sécurité. Nous avons épuisé toutes les options pour réformer par le dialogue. » Nick Kyrgios, Varvara Gracheva (n°65) ou Reilly Opelka (n°114) se sont associés à la procédure intentée par la PTPA aux États-Unis, Corentin Moutet (n°76) et Taro Daniel (n°119) se joignant pour leur part à l’action initiée au Royaume-Uni. Dans le détail, les plaignants dénoncent « un calendrier insoutenable », avec des tournois programmés onze mois sur douze, et un « mépris envers les joueurs », contraints de « subir des matches qui s’achèvent à 3h du matin. » Alors que certains joueurs ont dénoncé l’indulgence de l’ITIA dans les affaires de dopage visant Jannik Sinner (n°1) et Iga Swiatek (n°2), l’instance est accusée d’avoir « suspendu des joueurs sur base de preuves légères ou fabriquées de toutes pièces. » Les plaignants reprochent enfin aux instances de gouvernance « d’exploiter financièrement les joueurs », bien que les mieux classés d’entre eux amassent des millions d’euros chaque année. Dans un communiqué publié en fin d’après-midi, l’ATP a reproché à la PTPA de « systématiquement choisir la division » et la « mésinformation. » La WTA, de son côté, a jugé « regrettable » l’offensive judiciaire du syndicat et promis, elle aussi, d’y répondre « vigoureusement. »

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