Ce jeudi, Arthur Fils (n°21) sest incliné sur un fil pour son premier quart de finale en Masters 1000. Dans un des conditions très venteuses, il n’a perdu qu’au jeu décisif du troisième set face à Daniil Medvedev (n°6), à Indian Wells. Percutant et spectaculaire, le joueur de 20 ans a ainsi marqué les esprits.
Deux styles s’opposaient, ce jeudi, en quarts de finale du Masters 1000 d’Indian Wells. D’un côté, la jeunesse et la fougue d’Arthur Fils (n°21) et de l’autre, la force tranquille de Daniil Medvedev (n°6). C’était sans compter sur un élément perturbateur : le vent, avec des rafales exceptionnelles comme en plein troisième set, alors que la bataille faisait rage. Le mobilier du Stadium 1 s’envolait, allant jusqu’à interrompre le jeu. S’adapter à ces conditions, c’était plus facile à dire qu’à faire. « Il y a des moments où c’était drôle, d’autres c’était un peu plus compliqué », a résumé le Français dans des propos relayés par nos confrères d’Eurosport. « Quand on arrive dans les moments importants et que tu perds un peu ta frappe parce qu’il y a une bourrasque de vent, c’est un peu plus compliqué. Quand on rentre sur le terrain, on sait que ça ne va pas être facile. On sait qu’on va boiser des coups, louper des coups que normalement, on ne loupe pas. C’est un exercice mental. »
Ainsi, Arthur Fils aura marqué les esprits en faisant preuve de capacités d’adaptation exceptionnelles à mesure que le match avançait. Cette défaite semble encourageante pour le joueur de 20 ans, et elle pourrait même faire office de référence dans sa saison. Lundi, il sera classé au 18ème rang mondial au classement ATP. Et il n’en restera pas là, c’est une certitude. Après la perte du premier set, Arthur Fils a su réagir dans le second. Sa réaction dans ce deuxième set a été la plus preuve qu’il a de la ressource. Le joueur tricolore a ainsi su adapter son plan de jeu et prendre plus d’initiatives pour bouleverser le rapport de forces. « Pour jouer du fond du court en rythme, c’est l’un des meilleurs joueurs au monde, si ce n’est le meilleur », a-t-il expliqué après la rencontre. « J’ai essayé de varier un peu, de changer, parce que sinon, j’aurais pu perdre en deux sets assez rapidement. Il fallait changer. J’ai réussi à pas mal le faire. Je me retrouve devant dans le troisième set. Ça montre que j’étais sur la bonne voie. »
En effet, ses intentions offensives, exact contraire de la passivité de Daniil Medvedev, ont enjolivé un troisième set irrespirable. Mais lorsqu’il a mené 4 jeux à 2, Arthur Fils est retombé dans certains travers et a oublié de varier comme il avait su le faire. « Parfois, il faut que j’y aille d’une manière un peu différente », a analysé le joueur français. « Par exemple, à 7-7 dans le tie-break, j’enchaîne trois coups droits dans le même espace. Ce sont des choses à modifier. C’est bien, j’y vais, mais pas assez intelligemment, malheureusement. Après, le dernier point, j’ai fait une bonne volée et au final, je ne savais pas qu’il pouvait taper un passing comme ça, je me suis retrouvé à être un peu surpris, je ne peux pas jouer l’autre volée. Peut-être que dans 99% des cas, ça aurait payé. Là, ça ne l’a pas fait. C’est frustrant, c’est comme ça. » Si l’issue de cette rencontre est fatale, il ne faut pas oublier les progrès affichés par le nouveau n°1 français. Qui, comme il le dit lui-même, doit « garder le positif de ça et enchaîner. » C’est tout ce qu’on lui souhaite désormais. Confirmer et s’affirmer encore plus.
Jeu, Set et Match 
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