Quentin Halys (n°77) n’avait jamais battu un membre du Top 10. Ce mardi au tournoi ATP 500 de Dubaï, le joueur de 28 ans a éliminé le n°9 mondial, Andrey Rublev (3-6, 6-4, 7-6 [5]), qui venait de s’imposer au tournoi ATP 500 de Doha. Le Francais a ainsi remporté sa première victoire en ATP 500.
Discret, Quentin Halys (n°77) est le genre de joueur qui sait attendre son heure. Il ne compte pas non plus ses heures d’entraînement. En 2010, il était devenu un grand espoir du tennis français, après sa victoire aux Petits As de Tarbes. Il a ensuite pris son temps avant d’entrer dans le Top 100 au classement ATP. C’était en mai 2022, à l’âge de 25 ans. Ce mardi, à 28 ans, il a enfin battu un membre du Top 10 pour la première fois, alors qu’il avait échoué lors de ses dix premières tentatives. Quentin Halys a ainsi éliminé Andrey Rublev (n°9), fraîchement titré à Doha, au premier tour du tournoi ATP 500 de Dubaï. Sa victoire en trois sets 3-6, 6-4, 7-6 (5) sur le joueur russe, il la doit aux qualités qu’il se connaît. « J’ai très bien servi, j’ai été agressif, je suis resté calme », a-t-il déclaré après la rencontre. « Avec ces choses-là, en général, mon jeu va bien. » Lors de ses deux derniers tournois, lors de l’ATP 250 de Marseille et l’ATP 500 de Doha, le joueur de 28 ans s’était arrêté sur un tie-break perdu dans la dernière manche.

Alors, quand quand il s’est retrouvé à disputer un nouveau jeu décisif dans la troisième manche, son coach a tenté de le recentrer sur l’essentiel, depuis les gradins. « Je lui ai alors hurlé : ‘joue avec tes armes’« , a expliqué Olivier Malcor. « Parce que le but, c’est au moins de ne pas se tromper tactiquement, et après on voit ce qu’il se passe. J’ai aimé ce que j’ai vu et j’ai adoré qu’il finisse par un coup droit gagnant. » Capable de frapper dix-huit aces et autant de coups droits gagnants, Quebtin Halys a su neutraliser Andrey Rublev en cours de match, à l’aide de balles sans consistance déposées avec son revers coupé, qu’il a souvent joué court pour obliger le Russe à se déplacer vers l’avant. Le 9ème joueur mondial a dû s’avouer vaincu face à un Français qui a remporté ses trois derniers points sans passer son premier service (fait rare), mais en se montrant plus fort dans l’échange. « Parce qu’on s’était chauffés vers la fin du premier set », a confié Olivier Malcor. « En fait, il estime que parce que Rublev est fort, il faut qu’il tente sans arrêt. Quand il se fait breaker à 4-3, il est de mon côté et je lui dis : ‘joue l’échange ! Arrête de te précipiter sur tout’, et là il me propose de prendre sa raquette pour venir jouer à sa place… Quentin n’est pas facile à cerner. Il a du mal à se persuader qu’il peut être très fort. Il y a encore des verrous à faire sauter et une victoire comme celle d’aujourd’hui, au-delà du symbole, doit permettre de déclencher des choses. » Nous verrons s’il est capable d’enchaîner, ce mercredi, face à l’Espagnol Roberto Bautista Agut (n°53).