Éliminé de manière précoce au tournoi ATP 250 de Buenos Aires, puis au tournoi ATP 500 de Rio de Janeiro, où il était chaque fois tête de série n°1, Alexander Zverev (n°2) n’aura pas obtenu de lot de consolation après sa défaite en finale de l’Open d’Australie. De toute façon, le mois de février lui a rarement réussi. Et ce n’est pas en changeant ses habitudes que cela a changé.
Alexander Zverev (n°2) avait terminé le mois de janvier sur une nouvelle désillusion, après sa troisième défaite en finale en Grand Chelem à l’Open d’Australie. Malheureusement pour lui, février n’est pas la période idéale pour lui permettre de se remettre d’aplomb. Ces dernières années, l’Allemand n’a jamais trouvé la bonne méthode à ce stade de la saison. Avec deux sorties plutôt précoces à Buenos Aires (ATP 250) et Rio de Janeiro (ATP 500), la saison 2025 n’aura pas échappé à la règle. En effet, le n°2 mondial n’a remporté qu’un seul de ses 23 titres en février. C’était le deuxième, au tournoi ATP 250 de Montpellier, à l’âge de 20 ans. Il a certes soulevé le trophée au tournoi ATP 500 d’Acapulco, traditionnellement un des temps forts du deuxième mois de l’année, mais c’était en 2021 et cette année-là, le tournoi mexicain s’était tenu en mars. Tout avait été décalé, en raison de la crise du Covid-19, l’Open d’Australie ayant été déplacé de janvier à février. Depuis, Alexander Zverev essaie de changer ; mais sans succès. En 2022, on se souvient de son coup de sang à Acapulco. Après une défaite en double, l’Allemand était parti en vrille, fracassant sa raquette sur la chaise de l’arbitre avant de l’insulter. Il avait logiquement été exclu du tournoi.

En 2023, alors qu’il reprenait juste après sa terrible blessure à Roland-Garros, il avait enchainé les tournois de Rotterdam, Doha et Dubaï pour un bilan très mitigé : 4 victoires et 3 défaites avec pour plus grosse victoire un succès sur Jiri Lehecka (alors 47ème mondial). L’an passé, il avait mis le cap sur le Mexique avec le tournoi ATP 250 de Los Cabos et le tournoi ATP 500 d’Acapulco, là encore sans grande réussite : deux victoires, deux défaites. Clairement, Alexander Zverev se cherche en février, ce mois toujours délicat à planifier. Entre l’Open d’Australie, très lointain, et les deux Masters 1000 du mois de mars aux États-Unis, il faut choisir la bonne option à la fois géographiquement et au niveau de la surface. Pas toujours évident. Lors de l’Open d’Australie, en janvier dernier, le joueur de 27 ans convenait de ces difficultés. « L’année dernière, je n’avais pas joué du tout en indoor, parce que je n’aime pas les conditions à Rotterdam », expliquait-il depuis Melbourne. « J’ai toujours galéré là-bas, toujours mal joué. A partir de là, vous n’avez pas cinquante solutions. L’année dernière, j’avais coupé pendant un mois et joué au Mexique, mais j’avais perdu tout mon rythme. Comme si j’avais eu deux inter-saisons. Je ne voulais pas faire ça cette année. Je voulais jouer plus, et je me disais que ce serait parfait d’essayer quelque chose de différent. »

Voilà pourquoi cette année, pour changer, Alexander Zverev avait décidé d’aller jouer la tournée sud-américaine sur terre battue. Entré directement en huitièmes de finale au tournoi ATP 250 de Buenos Aires, il a disparu en quarts de finale. Au tournoi ATP 500 de Rio de Janeiro, il a gagné deux matches avant de céder, à nouveau en quarts. « J’ai mieux joué ici qu’à Buenos Aires mais c’est décevant de finir le tournoi comme ça alors que j’étais en position de gagner dans le troisième set », a reconnu l’Allemand, forcément déçu. « J’ai perdu le match tout seul, c’est regrettable. » Deux éléments l’avaient incité à choisir l’Amérique du Sud à l’heure de dessiner son calendrier. La première était purement de l’ordre de la découverte. Rio, surtout, l’attirait énormément. Il n’avait jamais joué ici et il voulait découvrir la cité carioca. L’autre raison était purement sportive. Bien sûr, février n’est pas le moment le plus important de l’année pour un joueur de cette envergure, en l’absence d’un Grand Chelem ou d’un Masters 1000. Mais à l’écouter, Alexander Zverev voulait penser à la suite. À Roland-Garros, surtout : « Une des raisons pour lesquelles je suis venu ici, c’est pour jouer sur terre battue. Roland-Garros est la prochaine étape importante de mon programme, je pense avoir une vraie chance là-bas et je veux le prouver. Je voulais jouer sur terre battue aussi tôt que possible. » De retour sur dur au tournoi ATP 500 d’Acapulco, le n°2 mondial aura à cœur de se rattraper, histoire d’engranger un maximum de confiance pour la suite de la saison.