Mirra Andreeva (n°14) disputera, ce samedi, la finale du tournoi WTA 1000 de Dubaï. À 17 ans, elle devient la plus jeune finaliste dans cette catégorie de tournois, avec de belles victoires sur Iga Swiatek (n°2) et Elena Rybakina (n°7). La voilà désormais aux portes du Top 10…
Quasiment deux ans après avoir remporté son premier match sur le circuit principal (en mai 2023, au tournoi WTA 1000 de Madrid), Mirra Andreeva (n°14) semble confirmer son potentiel. En effet, elle disputera ce samedi la finale du WTA 1000 de Dubaï, sa première dans cette catégorie de tournois. Elle s’est notamment offert des victoires convaincantes sur trois joueuses ayant triomphé en Grand Chelem : Marketa Vondrousova (n°39), Iga Swiatek (n°2) et Elena Rybakina (n°7). Du haut de ses 17 ans et 298 jours, Mirra Andreeva est ainsi devenue la plus jeune joueuse à atteindre une finale en WTA 1000 depuis l’introduction du format en 2009. Par ailleurs, elle est la plus jeune joueuse à battre trois championnes titrées en Grand Chelem lors d’un même tournoi depuis Maria Sharapova, à Wimbledon en 2004.

Avec son sourire pétillant, la Russe sait s’y prendre comme une senior aguerrie pour martyriser ses aînées avec un jeu où rien ne la fera lâcher. Capable de tout renvoyer sans relâche, elle frappe avec moins de puissance la grande majorité des joueuses. Elle semble également démontrer une belle qualité de main dans tous ses coups. Que lui manquait-il alors ? Peut-être un peu de maturité. En effet, et c’est peut-être normal vu son jeune âge, il lui arrivait encore de pleurer, jusqu’à l’année dernière. Elle a ainsi travaillé sur cet aspect avec sa coach, Conchita Martínez. « Lorsque Conchita Martinez et moi avons commencé à travailler ensemble, cela a définitivement apporté de la positivité », a ainsi expliqué la joueuse de 17 ans. « Si j’échoue aujourd’hui, je sais que ce n’est pas grave. Quand je regarde ces vidéos où je pleure, je me moque de moi parce que je n’ai pas pu me retenir. Je dirais que parfois, je suis encore une enfant. Je peux me mettre en colère. Je suis parfois un peu pénible, mais Conchita fait du bon travail. »

Ce vendredi, Mirra Andreeva est revenue de loin pour rallier la finale, menée 3 jeux à 1 par Elena Rybakina (balle de double break) dans le troisième set. Mais elle a ensuite remporté les cinq jeux suivants, et donc le match. « C’est fou ce qui m’arrive parce que je ne suis pas arrivée à Dubaï avec un état d’esprit très positif », a ajouté la joueuse russe. « La dernière fois que nous nous sommes affrontées, c’était un match très difficile. Elle m’avait tuée à la fin. Cette fois, je savais qu’elle frapperait fort. J’ai essayé de me battre pour chaque point et j’ai continué à y croire… » Son ascension continue ainsi : en cas de victoire en finale du WTA 1000 de Dubaï, Mirra Andreeva apparaîtra dans le Top 10 au classement WTA. En 2023, elle disputait la finale de l’Open d’Australie chez les Juniors, avant d’enchaîner sur seize victoires de suite chez les pros, en ITF et à Madrid, et un troisième tour à Roland-Garros pour sa première apparition en Grand Chelem. L’année dernière, elle avait même atteint les demi-finales du côté de la Porte d’Auteuil. Elle a également soulevé son premier trophée au tournoi WTA 250 de Iaşi, avant d’atteindre la finale au WTA 500 de Ningbo. Éliminée par Aryna Sabalenka (n°1) lors de l’Open d’Australie, la voilà désormais à une victoire d’entrer dans la cour des grandes.