Cette semaine, entre les tournois ATP 500 de Rotterdam et Dallas, la qualité des balles à repris sa place au cœur des débats. Ça faisait longtemps, allez-vous nous dire. Sauf que maintenant, les joueuses vont zgalement s’y mettre ! À voir la photo partagée par Aryna Sabalenka (n°1) en marge du WTA 1000 de Doha, on a pas fini d’en entendre parler…
Depuis quelques années, la qualité des balles sur les circuits ATP et WTA est souvent au cœur des débats. En ce début de saison 2025, ce problème ne semble toujours pas résolu. Si le sujet n’a pas réellement été évoqué lors de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année, il semblerait revenir en ce mois de février. Entre les tournois ATP 500 de Rotterdam et Dallas, et le WTA 1000 de Doha, qui débutera ce dimanche, plusieurs acteurs du tennis mondial ont affiché leur mécontentement. Après une séance d’entraînement en marge du premier tournoi WTA 1000 de la saison sur le circuit féminin, c’est Aryna Sabalenka (n°1), finaliste à Melbourne, qui a partagé une photo hallucinante. À gauche, une balle très usagée après seulement 25 minutes de jeu. À droite, une balle neuve, pour se rendre compte de la différence. Comment peut-on laisser joueuses et joueurs évoluer avec des balles d’une aussi piètre qualité ?

Il s’agit pourtant d’une marque et plus précisément d’un modèle reconnus par tous les amateurs de tennis. De l’autre côté de l’Atlantique, au tournoi ATP 500 de Dallas, c’est Reilly Opelka (n°145) qui est d’abord monté au créneau. « Je ne donnerai même pas ces balles à mon chien », a déclaré le géant américain. Même son de cloche du côté de l’ATP 500 de Rotterdam. Aux Pays-Bas, c’est un top player, Carlos Alcaraz (n°3), qui a fustigé les balles après sa victoire au premier tour. « Les nouvelles balles, tout semble aller très vite… et après deux ou trois échanges, la balle devient très grosse et il est un peu difficile de jouer agressivement avec elles », a expliqué le joueur espagnol, en début de semaine, en conférence de presse. « Mais je ne veux pas m’en plaindre, j’ai l’impression qu’on peut quand même montrer un bon niveau de tennis. Je pense que l’année dernière, il y a eu beaucoup de blessures, beaucoup de joueurs avec des problèmes de coude ou d’épaule. Il faut changer quelque chose. Je sais qu’ils vont le faire. Chaque semaine, pratiquement chaque semaine, nous avons des balles différentes, des conditions différentes, il est donc difficile de s’y adapter. »

Le sujet n’est pas nouveau, mais il nous amène à nous demander à quel moment les instances du tennis prendront les dispositions nécessaires. Car il s’agit aussi de la santé des joueurs professionnels. Retournons du côté de l’ATP 500 de Dallas, où Taylor Fritz (n°4), tête de série n°1, n’a pas vécu son meilleur tournoi. Éliminé jeudi au deuxième tour, le finaliste sortant semblait diminué. Et il s’en est de suite pris aux balles utilisées lors du tournoi américain. « Je me suis blessé à cause des balles qui étaient censées être les mêmes que celles en Australie, mais non », a confié l’Américain. « C’était les balles les plus mortes qui soient, et je pense que je me suis déchiré quelque chose. » S’il le dit, c’est qu’il doit réellement y avoir un souci physique. Et comme l’a évoqué Carlos Alcaraz, on en a beaucoup parlé l’année dernière en raison du grand nombre de blessures relevées durant la saison. Il serait temps que l’ATP et la WTA prennent le sujet à bras le corps.
