Désormais consultant pour Eurosport, Nicolas Mahut a participé à l’émission Retour Gagnant, avec son ancien partenaire de double, Pierre-Hugues Herbert (n°180). Les deux joueurs, qui ont tout remporté en double, se sont ainsi montrés inquiets pour l’avenir de la discipline. « Cela fait une quinzaine d’années que le déclin du double a été amorcé », a ainsi expliqué Nicolas Mahut, le plus inquiet des deux. « À partir du moment où les joueurs de simple ont commencé peu à peu à se concentrer sur une carrière plus individuelle, à moins jouer le circuit double, principalement en raison du prize-money qui a explosé en simple, ça a perdu un petit peu de son intérêt. » Peu pratiqué aujourd’hui par les meilleurs joueurs en simple, le double n’en reste pas moins spectaculaire, tout colle il était essentiel à son époque lors des rencontres de Coupe Davis. Pourtant, de nos jours, le d’où le n’a pas bonne réputation auprès du grand public. « Aujourd’hui, c’est vrai que le regard porté sur le double n’est pas le même partout », a ajouté Nicolas Mahut. « Contrairement à ce qui peut se passer dans les pays anglo-saxons, aux États-Unis ou en Angleterre ou en Australie, où il y a une culture du double plus importante, en France c’est assez dénigré : c’est souvent le joueur qui n’a pas réussi en simple qui va en double. De plus, sur le circuit ATP, le double n’est pas assez mis en avant, alors que les gens adorent la discipline. On voit par exemple l’importance que le double a en Coupe Davis. Donc je suis assez pessimiste sur l’avenir du double sur le circuit parce que les décisions qui sont prises ne sont pas en faveur de son développement. » Un constat sans équivoque, malgré les tentatives de l’ATP pour tenter de donner une nouvelle jeunesse à la spécialité.