En dépit de la blessure de Novak Djokovic (n°7), touché aux adducteurs, Carlos Alcaraz (n°3) s’est incliné mardi en quarts de finale de l’Open d’Australie. En conférence de presse, le joueur espagnol a décrypté ses erreurs, qui l’ont conduit à sa perte. Et c’est peu dire qu’il quittera Melbourne vécu son lot de regrets.
Pendant quelques minutes, Carlos Alcaraz (n°3) a eu l’impression de contrôler son match. Il a peut-être même entrevu les demi-finales, mais c’était un peu trop tôt. Blessé aux adducteurs, Novak Djokovic (n°7) n’était pas prêt à abdiquer. Pas dans son jardin, dans cet Open d’Australie qu’il a déjà remporté dix fois. Et surtout pas après une saison 2024 vierge en Grand Chelem. Éliminé en quatre sets 4-6, 6-4, 6-3, 6-4, le joueur espagnol est revenu, en conférence de presse, sur leq erreurs qu’il a commises durant cette rencontre. « J’ai l’impression que je contrôlais le match et que je l’ai laissé revenir », a ainsi déclaré le n°3 mondial, dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « C’est ma plus grande erreur aujourd’hui. Dans le deuxième set, j’aurais dû mieux jouer pour le pousser dans ses limites. Je voyais qu’il avait des problèmes dans ses déplacements dans le deuxième set. J’aurais dû le pousser un peu plus, mais je ne l’ai pas fait. Après, il a commencé à se sentir mieux et il a joué à un niveau incroyable. Oui, le laisser revenir a été ma grande erreur. Mais quand il joue à ce niveau, c’est difficile. J’ai eu des opportunités, c’était un match serré. Mais il a gagné la plupart des points importants. Je le répète, quand Novak évolue à ce niveau, c’est vraiment difficile de trouver une solution. »

De son côté, Novak Djokovic a avoué que s’il avait effectivement perdu ce deuxième set, il n’aurait pas été certain de poursuivre le match. De quoi remuer le couteau dans la plaie pour Carlos Alcaraz. Mais a-t-il douté de la véracité de la blessure du joueur serbe, qui s’est déjà retrouvé au cœur de la polémique en pareille situation ? « Je crois que tout le monde a vu qu’il luttait pour bien bouger dans le deuxième set », a précisé le joueur de 21 ans durant sa conférence de presse. « Je ne sais pas si c’était pour aller sur le coup droit ou sur le revers, mais il était mal. Et dans le troisième et le quatrième, je ne le voyais plus du tout souffrir. Je ne dis pas qu’il a fait semblant. Je ne sais pas. Mais c’est évident qu’il était mal dans le deuxième set et qu’il allait très bien dans le troisième et le quatrième. » Quoiqu’il en soit, à l’issue de cette rencontre une nouvelle fois à rebondissements (c’est souvent le cas entre ces deux-là), Novak Djokovic a affirmé qu’il s’agissait d’un des meilleurs matches de sa carrière. « Chaque fois qu’on s’affronte, c’est garanti que ce sera un grand match. Nous nous poussons au-delà de nos limites. Nous avons fait de superbes échanges. Les deux derniers sets étaient vraiment accrochés. »

De quoi repartir d’Australie la tête haute pour Carlos Alcaraz. Même s’il aurait aimé remporter son premier Open d’Australie, lui qui n’a encore jamais atteint le dernier carré en quatre tentatives. « Je suis chanceux de vivre ça, je n’ai que 21 ans », a-t-il confié. « Ces matches m’apportent tellement d’expérience dans tous les domaines. Je ne vais pas me cacher, j’ai déjà fait de grandes choses dans le tennis. Mais jouer contre un des meilleurs de l’histoire de notre sport, ça m’aide à être meilleur. Je suis juste heureux de faire partie de tout ça. Je quitte l’Australie la tête haute car je suis très heureux de ce qu’a dit Novak. » Plus calme que d’habitude, on a moins vu l’Espagnol allait chercher le public. Par respect pour son adversaire, peut-être. Par manquer d’énergie, probablement. En tour cas, il nous a encore appris quil n’est jamais évident de gérer une rencontre ou l’adversaire a l’air diminué.
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