En 2025, l’Open d’Australie a décidé d’innover. Si vous regardez les matches à la television, vous n’avez pas pu passer à côté. En effet, les coaches ont désormais un accès premium au bord des trois principaux courts, pour le coaching des joueurs. Ce que l’on appelle en anglais des « coaching pods ». Une nouveauté qui fait parler d’elle.
Lors de son entrée en lice, Novak Djokovic (n°7) a pu échanger, presque en tête-à-tête, avec son nouveau coach : Andy Murray. Et il n’est pas le seul à avoir eu cette opportunité. Pour son édition 2025, l’Open d’Australie a aménagé deux espaces, sur les trois plus grands courts, dans des coins opposés en diagonale. Ces nouveaux espaces sont un endroit pour que les coaches s’installent, avec jusqu’à quatre personnes autorisées. Les entraîneurs ne sont donc plus cantonnés à leur fameuse box, en tribune. À l’heure où le coaching est autorisé, cette innovation vient du directeur de l’Open d’Australie, Craig Tiley. « J’ai toujours plaidé pour que l’entraîneur soit autorisé à parler à ses joueurs, tout simplement parce que cela ajoute à l’histoire et au spectacle, et que tous les autres sports le font », a-t-il expliqué dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « Cette année, ils disposeront d’un bureau de conciergerie, d’un salon plus grand et auront accès à tous les mêmes services que les joueurs, des massages à l’assistance médicale. En tant qu’ancien entraîneur, je pense que les entraîneurs devraient avoir une plus grande place dans l’histoire d’un événement. »

Si Novak Djokovic a tout de suite adhéré à ces « coaching pods », ce n’est pas le cas de tout le monde. La tenante du titre, Aryna Sabalenka (n°1), semble ne pas aimer cette innovation. « Je ne suis pas une grande fan de cette décision », a ainsi déclaré la n°1 mondiale en conférence de presse, après sa qualification pour le second tour. « Ou si vous faites ça, alors faites en sorte qu’il y ait plus de sièges. Personnellement, j’aime voir mon équipe en entier dans ma box. Pour moi, c’est important. Parfois, je veux juste regarder mon petit ami pour être soutenue, par exemple. Je ne veux pas forcément regarder mon coach en premier, puis regarder en tribune. » Pour corroborer les propos de la Bélarus, le clan d’Arthur Fils (n°20) n’y a pas eu recours lors du premier tour disputé sur la Margaret Court Arena. L’idée était de ne pas scinder le groupe et d’éviter d’isoler certains des membres, comme le père du joueur.

En revanche, Iga Swiatek (n°2) semble avoir plus apprécié cette nouveauté. « Je pense que c’est beaucoup plus pratique maintenant que nous pouvons vraiment utiliser le coaching », a confié la n°2 mondiale. « Le coaching pouvait être utilisé sur les petits courts, mais si vous jouiez dans un grand stade, il était impossible d’entendre l’entraîneur de toute façon. Maintenant que vous jouez sur un court plus petit ou sur un Central, tout est possible. Je pense que tout cela a du sens et j’aime ça. C’est notre choix si nous voulons l’utiliser ou non… » Au-delà de leur simple présence sur le court, les entraîneurs disposent d’écrans qui leur fournissent des données et des statistiques en temps réel sur le match. De quoi les aider davantage dans leurs conseils et l’orientation tactique à donner à leurs protégés. « Je préfère cette configuration à ce qui se passait il y a quelques années quand le coach devait venir sur le court une fois par set ou quelque chose comme ça », a fait remarquer Coco Gauff (n°3). « Je pense que c’était un petit peu bizarre. J’aime quand vous pouvez dire ce que vous voulez quand vous voulez. Pour moi, ça va. Et j’ai donné le choix à mes coaches. Je ne savais pas ce qu’ils allaient choisir avant de les voir dans le coin quand je suis rentrée sur le court. Je ne parle pas beaucoup à mes coaches en match, mais j’aime recevoir des conseils. » Pour l’instant, rien ne dit que les « coaching pods » ont vocation à être généralisés. Nous verrons bien si elles auront un avenir.