Demi-finaliste pour son premier tournoi de l’année 2025 à Brisbane, Giovanni Mpetshi-Perricard (n°31) fait forcément parler de lui pour une chose : son service. Puissante, illisible et efficace, la mise en jeu du Français dégoûte déjà ses adversaires. Comme Jakub Mensik (n°48), avec cette poignée de mains plus que glaciale après son élimination en quarts de finale, ce vendredi. Analyse des statistiques de Giovanni Mpetshi-Perricard au service pour tenter d’expliquer une telle efficacité.
Titré au tournoi ATP 250 de Lyon, puis au tournoi ATP 500 de Bâle en 2024, Giovanni Mpetshi-Perricard (n°31) avait fait irruption dans la cour des grands. Son service faisait déjà parler de lui, tant il surprenait ses opposants. En 2025, on prend les mêmes et on recommence : Nick Kyrgios, éliminé au premier tour du tournoi ATP 250 de Brisbane par le joueur tricolore, a vanté les louanges de sa mise en jeu. Consistant et regulier sur ce coup, Giovanni Mpetshi-Perricard dégoûte déjà ses adversaires. À l’image de Jakub Mensik (n°48), battu en quarts ce vendredi, qui ne s’est pas gêné pour le montrer. En cause : ces premières balles qui dépassent régulièrement les 220 km/h, et des deuxièmes qui frôlent parfois les 210 km/h. Être au retour face à Giovanni Mpetshi-Perricard devient ainsi compliqué. « C’est déjà arrivé qu’un adversaire anticipe bien mon service, un peu en choisissant un côté, mais honnêtement je n’ai jamais vu un joueur vraiment le lire », a expliqué le jeune joueur français, cette semaine, dans des propos relayés par nos confrères du quotidien L’Equipe. « Les gens me disent que c’est très dur de le lire car je frappe ma balle avant le sommet, et je touche toutes les zones avec le même lancer. »

Sur l’ensemble de la saison 2024, Giovanni Mpetshi-Perricard a vu 46,5% de ses services ne pas être retournés. Quasiment un sur deux. Personne n’a fait mieux dans ce domaine. Il a servi en moyenne à 217 km/h en première balle. Mieux (ou pire, selon le point de vue), sa moyenne en seconde balle : 197 km/h. Il co-détient d’ores et déjà le record de la deuxième balle la plus rapide de tous les temps avec une pointe à 235 km/h, en juin dernier, sur le gazon du tournoi ATP 250 de Stuttgart. Il avait alors égalé la marque de Milos Raonic, en 2017, enregistrée à Melbourne. En 2025, alors qu’il n’a disputé que trois rencontres, les statistiques du joueur de 21 ans ont de quoi faire frémir. Il en est déjà à 75 aces, 83,5% de points gagnés derrière sa première balle et 60% sur la seconde. Sans surprise, il n’a pas encore été breaké, écartant les quatre balles de break auxquelles il a fait face en 41 jeux de service.

Cependant, ne réduisons pas Giovanni Mpetshi-Perricard à son unique service. Car il affiche également de beaux progrès dans plusieurs secteurs du jeu. Alors qu’il mesure tout de même 2,03 m, la Français possède une mobilité étonnante. Il a également effectué de beaux progrès au filet (il a particulièrement travaillé la volée à l’inter-saison, comme il l’a souligné vendredi), à l’image de la balle de match contre Jakub Mensik. Mais pour autant, que les choses soient claires : cette première et cette seconde balle de service sont des armes de destruction massive dans le jeu de Giovanni Mpetshi-Perricard. Il serait réducteur de lui coller seulement l’étiquette de « serve bot », mais on n’a pas encore fini d’entendre parler de sa mise en jeu si spéciale.
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