Il s’agit peut-être du tournoi le moins connu en France, à cause du décalage horaire. Et pourtant, chaque année, l’ASB Classic à Auckland ouvre le nouvelle saison pendant deux semaines. Tout commence avec le tournoi WTA 250 d’Auckland, qui a débuté ce lundi entre manifestations pro-Palestine et défaite d’entrée de la star locale Lulu Sun. Et qui sera suivi, la semaine prochaine, par le tournoi ATP 250 d’Auckland, première étape pour Gaël Monfils (n°55) en 2025, entre autres. Petit tour d’horizon d’une compétition qui mérite de se faire connaître…
L’Open d’Australie se prépare déjà ici. Voici comment les organisateurs de l’ASB Classic, à Auckland, présentent leur tournoi. En Nouvelle-Zélande, dans l’hémisphère sud, l’été bat son plein. Les joueuses et les joueurs pourront se préparer aux conditions torrides de Melbourne, même si parfois la pluie s’invite. Le climat est très spécial à Auckland, il faut dire. Ce qui n’empêche pas le tournoi d’attirer des joueurs confirmés, mais aussi de futurs espoirs du tennis. Cette semaine, dans le tableau féminin, on note par exemple la présence de Madison Keys (n°21), Naomi Osaka (n°57) ou encore Emma Raducanu (n°56). Mais aussi des talents émergents comme Alycia Parks (n°82), Clara Tauson (n°50), Leyre Romero Gormaz (n°158) ou encore Jule Niemeier (n°89). La semaine prochaine, dans le tableau masculin, on retrouvera des joueurs comme Ben Shelton (n°21), Alejandro Tabilo (n°23), Giovanni Mpethi-Perricard (n°31) ou encore Gaël Monfils (n°55). Ce qui est bien avec cet événement, c’est qu’il y a toujours des surprises : une jeune pousse qui réalise ses premiers pas au plus haut niveau ou un outsider qui va jusqu’au bout. En 2024, la joueuse locale Lulu Sun (n°40) avait notamment atteint le second tour du tournoi WTA 250 d’Auckland, avant de se révéler aux yeux du monde entier en atteignant les quarts de finale à Wimbledon après s’être extirpé des qualifications.

Lundi, la Néo-Zélandaise a effectué son entrée en lice, mais elle n’a pas connu pareil succès. Malheureusement pour elle, Lulu Sun s’est inclinée dès le premier tour de cette édition 2025 face à la Canadienne Rebecca Marino (n°102) en trois sets 6-3, 3-6, 6-3. De quoi nous montrer que les conditions peuvent parfois être difficiles à Auckland. « Les conditions étaient difficiles, avec le vent, mais c’est aussi le cas pour elle », a déclaré Lulu Sun après sa défaite en conférence de presse. « Je n’étais pas à ma place à de nombreuses reprises. » Le vent s’invite régulièrement à la fête et les joueuses, comme les joueurs, doivent en permanence s’y adapter. Et parfois, c’est même en dehors du court que l’action se passe. En marge de l’entrée en lice de Naomi Osaka, des manifestations pro-Palestine ont eu lieu dans la ville. On ne s’ennuie jamais à Auckland. En effet, la Japonaise était opposée, pour son premier match de la saison 2025, à la joueuses israélienne Lina Glushko (n°220), qu’elle a éliminé en deux sets 6-4, 6-4. Mais l’histoire retiendra surtout ce groupe d’une douzaine de manifestants, qui a forcé les joueuses à quitter brièvement le terrain, le bruit d’un mégaphone et des cris ayant perturbé le silence habituel pendant que la balle était en jeu. Dans un communiqué de presse, le Forum palestinien de Nouvelle-Zélande a déclaré avoir ciblé le match car Lina Glushko serait une ancienne membre des forces de défense israéliennes et « symbolise un régime qui met en œuvre des politiques d’apartheid. »

Cependant, ce n’est pas tout ce qu’il faut retenir du tournoi néo-zélandais. Ainsi, le centre où se dispute l’ASB Classic offre des vues pittoresques, des courts confortables et une atmosphère décontractée. On vous l’a déjà dit : l’été bat son plein dans l’hémisphère sud. La chaleur est déjà bien présente et les spectateurs feront attention à n’oubliez ni la crème solaire ni de bien s’hydrater. Quant aux joueurs, ils seront fin prêts à affronter les chaleurs de l’été australien, à quelques jours du début de l’Open d’Australie. Qu’est-ce qui pourrait donc gâcher la fête de ces deux semaines à Auckland ? Un seul élément : la météo. Ne dit-on pas qu’il peut y avoir « quatre saisons en une seule journée » lors de l’ASB Classic ? La chaleur peut être torride le matin, la pluie s’invitant de manière soudaine lors de l’après-midi, et enfin un vent rafraîchissant faisant son apparition le soir lors de la night session. Les retards dus à la pluie sont gérés de main de maître et jamais le programme du tournoi ne prend de retard. On vous l’a déjà dit : l’ASB Classic à Auckland mérite plus de reconnaissance et de suivi de notre part. Quitte à commencer les nuits blanches, avant même le premier tournoi du Grand Chelem de la saison.