On connaît Alexander Bublik (n°33), qui n’a jamais eu la langue dans sa poche ! Lors d’une récente interview, le joueur kazakh a lancé une polémique sur les tournois ATP 250. Selon lui, ils seraient inutiles car trop peu d’argent est distribué par les événements de cette catégorie…
Depuis quelques années, l’ATP fait de son mieux pour améliorer la santé du circuit masculin. Et quand évoque sa santé, on veut parler d’argent. Si les tournois du Grand Chelem, sont ceux qui génèrent le plus de revenus, la pyramide est composée de bien d’autres niveaux. Nous voulons bien entendu parler des tournois du circuit actuel, qui se décomposent par ordre d’importance comme ceci : Masters 1000, ATP 500 et ATP 250. Sans parler du circuit Challenger, avec l’annonce il y a quelques jours d’une nouvelle augmentation des prize money. Malgré les efforts réalisés, Alexander Bublik (n°33) a sévèrement critiqué l’ATP, avec des déclarations qui pourraient créer la polémique. « Honnêtement, je crois qu’il ne faut pas jouer les tournois ATP 250, où le champion n’est payé que 50 000 $ », a déclaré le joueur de 27 ans dans les colonnes de Championnat, un media russe. « Cet argent ne nous sert à rien, puisque nous dépensons davantage en ajoutant simplement les coûts de notre équipement et de nos vols. Je ne pense pas que nous ayons besoin de tournois de cette catégorie ni de Challengers, c’est mon message au circuit. »

Loin d’être dans le besoin, Alexander Bublik semble penser aux joueurs qui ont le plus de difficultés financières. Même si sa proposition ne semble pas être la meilleure. Pourquoi, selon lui, l’ATP devrait-elle supprimer les tournois ATP 250 ? Si on regarde l’année 2024 du Kazakh, on peut pourtant remarquer qu’il en a disputé un bon nombre. Sur les 25 tournois qu’il a joués en 2024, sept d’entre eux appartenaient à cette catégorie : Adélaïde (1/2 finale), Montpellier (finale), Doha (1/4 de finale), Lyon (1/2 finale), Stuttgart (1/4 de finale), Eastbourne (2ème tour) et Chengdu (1/4 de finale). Sur les 1 420 points qu’il a engrangés cette saison, 42% provenaient de ces sept tournois que nous avons évoqués (600 points). Sans eux, Alexander Bublik n’aurait pas pu conserver sa place dans le Top 35 mondial en fin de saison. Par ailleurs, trois des quatre titres qu’il a remportés au cours de sa carrière sur le circuit ATP sont des tournois ATP 250. Ainsi, son discours peut sembler contradictoire, mais il faut voir plus loin.

Que peut faire un joueur pour gagner décemment sa vie avec le tennis ? Jouer plus de tournois peut être une option, même si cela peut entraîner davantage de blessures et, par conséquent, aboutir au contraire à jouer moins. Une autre option (même si tout le monde n’y est pas invité) pourrait être de disputer des exhibitions, toujours aussi critiquées. Alexander Bublik n’hésite jamais à participer à une exhibition et à choisir, il se tournerait plutôt vers ce format que vers un ATP 250. « Après plus de sept années passées sur le circuit, je me suis tout simplement rendu compte que jouer ces tournois n’avait de sens que si l’on voulait gagner des points supplémentaires au classement mondial », a-t-il ajouté lors de son interview. « Cette saison, par exemple, j’ai moi-même joué quelques tournois ATP 250, mais je l’ai fait uniquement dans le but de gagner quelques points. Les joueurs de tennis ont besoin de gagner leur vie, donc ce type de tournois n’a pas d’intérêt particulier pour nous. » Notez que le joueur kazakhe cumulé environ 8 millions d’euros sur l’ensemble de sa carrière.
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