Ce samedi, Novak Djokovic (n°7) a pris tout le monde de court en annonçant l’identité de son nouvel entraîneur. Comme tout le monde le sait désormais, il s’agit du néo-retraité, Andy Murray. Un choix qui sonne comme une évidence tactique pour tenter de résoudre l’énigme Jannik Sinner (n°1)…
Novak Djokovic (n°7) a beau détenir le record du nombre de Grands Chelems, il en veut toujours plus. Dernier membre du fameux Big 4 encore en activité, il ajouterait bien un 25ème trophée Majeur à sa collection déjà bien garnie. C’est pour cela qu’il va s’octroyer les services d’un nouveau coach, fraîchement retraité depuis les Jeux Olympiques de Paris : Andy Murray, un joueur de sa génération. Avec l’Écossais, Novak Djokovic aura droit aux conseils d’un des plus fins tacticiens du tennis. Capable de faire perdre les pédales à n’importe quel adversaire, Andy Murray présente un double avantage pour le joueur serbe. Il connaît son jeu comme personne et pourra l’aider à améliorer les faiblesses les plus minimes. Des fragilités qu’il n’aurait peut-être même pas perçu lui-même. Des failles que le Britannique avait su exploiter lorsqu’il a battu Novak Djokovic deux fois en finale de Grand Chelem (US Open 2012 et Wimbledon 2013). En 2016, Andy Murray avait même brièvement pris les rênes du circuit, parvenant à devenir n°1 mondial. Avant l’enchaînement des pépins physiques.

Par ailleurs, Andy Murray pourrait être la solution pour trouver les clés face aux nouveaux rivaux de Novak Djokovic, cette jeune génération qui a pris les rênes en 2024 : Carlos Alcaraz (n°3) et surtout Jannik Sinner (n°1). L’Espagnol l’a dominé sans concession à Wimbledon, et il reste sur trois défaites d’affilée contre l’Italien. Plus puissant et dans sa plénitude physique, Jannik Sinner est une muraille qui rappelle le Novak Djokovic des grands jours. Andy Murray est une des rares personnes aptes à entraîner le Serbe tout en connaissant le jeu des deux joueurs, qu’il a déjà battus en carrière. Avec son œil avisé, l’Écossais sera capable d’apporter un plus au joueur serbe. Véritable battant sur le court, Andy Murray apportera peut-être ce côté guerrier à Novak Djokovic. Plus qu’un choix tactique, Novak Djokovic démontrerait ainsi qu’il accepte d’être dans la situation d’un outsider qui doit trouver des solutions face à ses jeunes rivaux, plutôt que dans celle du grandissime favori que ses 24 titres en Grand Chelem pourraient lui réserver. La clé du 25ème est peut-être là. On verra ce que cette association donne dès l’Open d’Australie, fin janvier 2025.

Enfin, cette nouvelle association est un message à la concurrence. Son annonce, avant le début de l’intersaison, aura un impact psychologique sur l’ensemble du monde du tennis. À 37 ans, alors que ses principaux rivaux ont tous pris leur retraite ou s’en approchent, le Serbe veut montrer qu’il a encore faim de victoires. Il faut dire que l’association de ces deux champions, de ces deux caractères, de ces deux palmarès, en fait saliver plus d’un. Et rappelle que le Big 4 n’a pas encore totalement lâché la main, laissant à la nouvelle génération le soin de se quereller avec ce qui s’est fait de mieux sur un court de tennis.
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