Depuis son sacre au Masters 1000 de Paris-Bercy, Alexander Zverev (n°2) impressionne. Plus agressif, plus fort dans les moments importants, il s’impose comme le joueur en forme de cette fin de saison. Quand on le voit évoluer à ce niveau on peut se demander comment il est possible que le n°2 mondial ait échoué deux fois en finale de Grand Chelem, sans jamais obtenir de titre. Il faut dire que tant à l’US Open en 2020 qu’à Roland-Garros en juin dernier, Alexander Zverev s’est fait remarquer par sa passivité. C’est ce qui lui a coûté le trophée, à chaque fois. Il fallait donc faire évoluer quelque chose dans son jeu. L’Allemand s’est ainsi concentré sur son coup droit, peut-être le coup avec la plus grande marge de progression (après avoir travaillé son service pour gommer les doubles fautes). Alexander Zverev a donc travaillé son coup droit, s’obligeant à être beaucoup plus agressif, à rentrer dans le court une fois le coup exécuté, à changer de direction et à prendre plus de risques. Son mouvement est plus fluide, il frappe la balle très en avant et effectue un geste plus court et plus rapide, sans perdre de mordant dans ses effets. « Zverev a un meilleur revers que le coup droit, mais dans ce match, les deux coups avaient la même qualité », a déclaré Carlos Alcaraz (n°3) en conférence de presse après sa défaite face à l’Allemand lors des ATP Finals de Turin. Le court indoor a donné au n°2 mondial l’argument irréfutable pour être un joueur beaucoup plus proactif sur le plan tactique, cherchant à être celui qui prend l’initiative à tout moment. Grâce à cette évolution, Alexander Zverev espère se rapprocher de ses deux grands objectifs, affichés pour 2025 : enfin remporter un titre en Grand Chelem et devenir n°1 mondial.