Battu dimanche pour son entrée en lice lors des ATP Finals de Turin, Carlos Alcaraz (n°3) semble encore se construire en indoor. Alors qu’il domine déjà les débats sur toutes les autres surfaces, il peut encore se laisser surprendre, comle face à Casper Ruud (n°7).
Dimanche, la victoire de Casper Ruud (n°7) en deux sets 6-1, 7-5 sur Carlos Alcaraz (n°3) en ouverture des ATP Finals a surpris tout le monde. Et pour cause. Quelques jours auparavant, le Norvégien se faisait sortir dès son entrée en lice au tournoi ATP 250 de Metz, certes par le futur vainqueur, Benjamin Bonzi (n°78). De plus, depuis l’US Open, il n’avait remporté qu’une seule victoire en six rencontres. Cette défaite surprise de Carlos Alcaraz pointe du doigt un fait : l’Espagnol n’est pas encore tout à fait à son aise en indoor. Alors que sur les autres surfaces, il domine le jeu, c’est loin d’être le cas en intérieur. Prenons par exemple la terre battue. Carlos Alcaraz y compte déjà huit trophées, dont un en Grand Chelem (Roland-Garros en 2024) et deux en Masters 1000 (Madrid en 2022 et en 2023). Quant au dur extérieur, il y est également performant : un titre en Grand Chelem (US Open en 2022) et trois en Masters 1000 (Miami en 2022, Indian Wells en 2023 et en 2024). Enfin, Carlos Alcaraz peut également se montrer impérial sur gazon, en témoignent ses deux trophées à Wimbledon (2023 et 2024).

Pourtant, dès qu’il s’agit du jeu en indoor, le taux de victoires de Carlos Alcaraz tombe à 56,5 % (13 victoires pour 10 défaites). Sur toutes les autres surfaces confondues, son bilan est de 80,7 % de victoires. D’ailleurs, le joueur espagnol n’a encore jamais remporté le moindre titre en indoor. De quoi faire la comparaison avec son compatriote Rafael Nadal, toujours à la peine en fin de saison, quand le jeu indoor était de mise. « Paradoxalement, j’ai l’impression que les conditions de jeu extérieures sont plus rapides et correspondent mieux à son jeu », a analysé Julien Varlet, consultant pour Canal+, dans des propos relayés par L’Equipe. « Pourtant, en indoor, les conditions sont idéales. Pas de vent, une température constante. Mais Alcaraz y joue moins à l’instinct. Les surfaces sont très abrasives, proches du papier de verre, et le rebond est très haut en indoor, ce qui rend le jeu moins facile pour lui. » Carlos Alcaraz lui-même reconnaît avoir plus de mal en indoor, mais selon lui la cause est son ma que d’expérience. « Honnêtement, j’aimerais avoir la réponse à cette question », a expliqué l’Espagnol. « En fait, je n’ai jamais beaucoup joué en indoor. Je pourrais m’entraîner autant que possible en indoor, cela ne remplacera jamais le fait que je n’ai pas beaucoup de matches derrière moi. Mais c’est vrai que je dois devenir meilleur dans cette partie de la saison où nous jouons indoor. »

Quand l’heure vient de disputer les ATP Finals, Carlos Alcaraz semble arriver à chaque fois sur les rotules. Il faut dire que la saison est longue et qu’il termine souvent dans les derniers tours des évènements qu’il dispute. « Je défie n’importe quel joueur de dire qu’il se sent frais en ce moment », a-t-il confié en conférence de presse depuis Turin. « S’il le dit, c’est un mensonge. Je serai un bon joueur indoor, j’en suis certain. Mais ça prendra du temps, il faudra de l’expérience, des matches. En plus, je n’ai pas l’impression d’être un mauvais joueur sur cette surface. Je dirais juste qu’il y en a qui sont meilleurs que moi. » Il y a un an, Carlos Alcaraz avait perdu son premier match lors des ATP Finals, ce qui ne m’avait pas empêché de se hisser en demies. Il n’y a donc pas encore péril en la demeure. Gêné par un estomac douloureux, tout le monde espère voir le n°3 mondial en pleine forme, ce mercredi, au moment d’affronter Andrey Rublev (n°8) pour tenter de rattraper le coup.
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