La semaine dernière, après quelques semaines où la fatigue avait pris le dessus, Alexander Zverev (n°2) a fait taire toutes oes critique s’en remportant le Masters 1000 de Paris-Bercy, un des derniers grands tournois de la saison. Remonté ai deuxième rang mondial, l’Allemand affiche déjà ses ambitions pour 2025 : viser encore plus haut, c’est-à-dire obtenir ce titre en Grand Chelem qui se refuse toujours à lui.
Si vous suivez le tennis sur les réseaux sociaux, vous avez vu les images qui ont suivi le titre d’Alexander Zverev (n°2), dimanche, au Rolex Paris Masters. En effet, après avoir infligé un cinglant 6-2, 6-2 à Ugo Humbert (n°18), un ton en dessous, le joueur allemand est reparti faire quelques gammes de coup droit et de revers, pendant environ une demi-heure. Sans même se changer, il s’est rendu sur un tout petit court d’entraînement, accompagné par son père et son frère. En effet, tout au long de la semaine, Alexander Zverev s’était fixé une routine, dont il n’a pas dévié d’un pouce : s’entraîner avant et après chaque rencontre. « C’est devenu sa routine maintenant », a expliqué Mischa Zverev, son grand frère et entraîneur. « On vient de se dire en se marrant que ç’avait été une bonne semaine d’entraînement. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, c’est un mec unique ! Il est différent des autres et il le montre à chaque fois. »
Par conséquent, alors que les ouvriers de l’Accor Arena œuvraient dans l’ombre pour tourner définitivement la page du Rolex Paris Masters à Bercy, Alexander Zverev répétait son tennis. Toujours avec autant d’envie. Était-ce une première à ce niveau là ? Pas tout à fait, selon un responsable de la FFT, qui expliquait avoir vu Jim Courier, en 1993, retourner s’entraîner après sa victoire finale à Roland-Garros sur Sergi Bruguera. « Je ne suis pas étonné que Zverev enchaîne les heures : son père est très rigoureux, il le fait travailler très dur, c’est pour ça qu’il est aussi fort physiquement », a raconté Jérémy Chardy, entraîneur d’Ugo Humbert et proche du clan allemand, à nos confreres du quotidien L’Equipe. « Il veut améliorer certains éléments de son jeu pour les prochains Grands Chelems », a confié son frère, de son côté. « Il est déterminé et bosse dessus. Oui, il a gagné ici, oui, il est satisfait, mais ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est que le début du chemin. » Le grand objectif du n°2 mondial, qui a perdu ses deux finales en Grand Chelem (US Open en 2020 et Roland-Garros en 2024), est désormais de soulever enfin un trophée dans un des quatre Majeurs. Peut-être des janvier 2025, dès l’Open d’Australie. « Dès Melbourne j’espère », a d’ailleurs lancé Mischa Zverev. Et Jérémy Chardy d’ajouter : « Je pense que, maintenant, il n’a plus qu’un objectif dans sa tête : gagner un Grand Chelem et être n°1 mondial. Dans le vestiaire et quand on le voit comme ça, ça transpire. »

Le principal intéressé a lui-même expliqué sa vision des choses. « Je ne suis pas venu ici en me disant que je voulais absolument gagner ce tournoi », a expliqué Alexander Zverev. « Non, je veux progresser, améliorer mon jeu pour atteindre mes plus grands objectifs. » Blessé à un genou après Wimbledon, atteint d’une pneumonie durant les Jeux Olympiques de Paris, Alexander Zverev a fait face à un coup de mou durant l’été. Pourtant, il a continué à travailler comme un acharné et les progrès se sont vus durant le Masters 1000 de Paris-Bercy. « En coup droit, je trouve qu’il a beaucoup progressé », a observé Jérémy Chardy. « Non seulement il ne rate pas, mais il arrive à accélérer de plus en plus. C’est le premier joueur qui donnait l’impression que la surface était lente tellement il avait le temps de jouer. Ça veut dire qu’il a une grosse maîtrise de tous ses coups. S’il joue et sert comme ça, c’est sûr qu’il sera un candidat en Australie et dans les autres Grands Chelems. » Plus proche de sa ligne de fond, l’Allemand s’est également montré plus agressif, ce qui lui a parfois manqué pour franchir les quelques mètres qui le séparaient de ce titre en Grand Chelem qui est peut-être devenu une obsession. « Il n’a pas le choix, il doit l’être », a indiqué Mischa Zverev. « Il essaie d’être plus agressif en coup droit et, globalement, d’avoir un état d’esprit plus agressif sur le terrain. » Car il sait que pour atteindre son objectif ultime, il doit en passer par là.
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