Ce lundi démarre la dernière édition du Rolex Paris Masters dans la célèbre arène de Bercy, devenue l’Accor Arena en 2021 après de multiples changements de noms depuis 2015. Avec les absences remarquées des vétérans que sont Novak Djokovic (n°4) et Rafael Nadal (bientôt à la retraite), on se met à espérer un beau parcours d’un joueur français (et pourquoi pas Giovanni Mpetshi-Perricard ?). Ou d’une finale d’anthologie entre les deux vainqueurs de Grand Chelem de la saison : Jannik Sinner (n°1) et Carlos Alcaraz (n°2).
Après 38 ans d’émotions vécues dans ce Palais Omnisports de Paris-Bercy, devenu l’Accor Arena, qui soulèvera le célèbre trophée du Rolex Paris Masters avant le grand déménagement pour Nanterre et la Défense Arena, prévu pour 2025 ? Ce ne sera pas le tenant du titre, Novak Djokovic (n°4), grand absent pour cette der des der. En effet, le joueur serbe a préféré déclarer forfait, tout comme le futur retraité, Rafael Nadal (n°151). Ce qui n’empêchera pas le public de répondre présent pour supporter le Top 3 mondial : Jannik Sinner (n°1), Carlos Alcaraz (n°2) ou encore Alexander Zverev (n°3). Et même le beau contingent tricolore venu honorer cette dernière de Bercy : Ugo Humbert (n°18), Arthur Fils (n°20), Giovanni Mpetshi-Perricard (n°31), auréolé de son trophée à Bâle, ou encore Richard Gasquet (n°133) et les qualifiés Corentin Moutet (n°70) et Quentin Halys (n°90). Pour ne citer qu’eux. Avec ça, le spectacle devrait être assuré. Et ce dès le premier tour, avec des affiches déjà incroyables : Matteo Berrettini (n°35) croisera notamment le fer avec Alexei Popyrin (n°35), tandis que Giovanni Mpetshi-Perricard et Arthur Fils affronteront respectivement Frances Tiafoe (n°17) et Marin Cilic (n°202).

Mais en attendant de vivre les derniers instants de Bercy, il est l’heure de jeter un petit coup d’œil dans le rétroviseur. On ne peut pas partager tous nos souvenirs, mais on se souvient des sifflets reçus par Henri Leconte en 1988 quand il affrontera John McEnroe, ou encore ce bras d’honneur de Cédric Pioline en sortant du court après une défaite. On se rememore avec plaisir le dernier titre français, celui de Jo-Wilfried Tsonga en 200i, qui venait ponctuer l’année de sa percée au plus haut niveau après sa finale à l’Open d’Australie perdue au mois de janvier. On se rappelle encore de ce fabuleux match disputé par Hugo Gaston (n°73), il y a seulement deux ans, qui avait fini par dégoûter un Carlos Alcaraz encore un peu tendre. Sans oublier tous ces champions d’exception qui ont été couronnés à Bercy : Novak Djokovic, bien sûr, mais aussi des monstres comme Roger Federer, Pete Sampras, Andre Agassi, Marat Safin et on en passe. On n’oubliera pas non plus ces night sessions à rallonge (Jannik Sinner s’en souvient encore), ni ce café quémander par Stan Wawrinka (n°169) en 2015 lors d’un match incroyable et tardif face à Rafael Nadal. Des souvenirs, tous les fans de tennis en ont des tas avec ce tournoi et cette liste que nous venons d’établir n’est bien sûr pas exhaustive.

Mais tels sont les souvenirs que nous garderons de ce Masters 1000 mythique, le seul disputé en indoor sur le circuit ATP. Autre absent de marque de cette der des der, Gaël Monfils (n°53), forfait pour cause de fatigue, a tenu à adresser un message à ce lieu où il a vécu de belles émotions. « Il y a 20 ans, je jouais mon premier Rolex Paris Masters à Bercy », a écrit le Parisien sur les réseaux sociaux. « Une invitation pour les qualifs, je me qualifie, je gagne un tour dans le tableau principal… et voilà que je joue Lleyton Hewitt, n°2 mondial ! C’était dingue, j’avais vu ce gars-là à la télé toute ma jeunesse, et voilà que je jouais contre lui. Un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Aujourd’hui, je suis triste de ne pas pouvoir jouer cette dernière édition à Bercy, encore plus triste que ce soit la dernière au Palais Omnisports. Entre Bercy et moi, c’est une histoire spéciale. J’y ai grandi, j’ai rêvé dans les gradins, j’ai fait deux finales, battu Federer pour la première fois, et ressenti une énergie de dingue avec le public. Merci à vous tous et merci à cette salle mythique qui m’a tellement donné. Au revoir, Bercy. Merci. Hâte de découvrir cette nouvelle aventure dans cette nouvelle salle l’année prochaine, qui va être magnifique, j’en suis sûr, pour le Rolex Paris Masters. » Richard Gasquet, quant à lui, ne connaîtra pas l’après Accor Arena. Invité par l’organisation du tournoi, il vivra son dernier Rolex Paris Masters. Et le Tricolore rêve de jouer son premier tour face à Flavio Cobolli (n°32) en night session, probablement ce mardi. Cédric Pioline lui accordera peut-être cette faveur. « La Fédération a à cœur d’honorer ses champions », a déclaré le directeur du tournoi dans des propos relayés par nos confrères de RMC Sport. « Tout comme on l’a fait il y a deux ans pour Gilles Simon. Il avait fait un tournoi fabuleux avec un surplus d’énergie. Ça a fonctionné. J’espère que ce sera la même aventure a minima pour Richard et qu’il vivra quelque chose de beau. Parce qu’il le mérite. Le public va être à fond avec cette petite touche d’émotion de se dire qu’on ne le reverra plus sur ce court. Puisqu’il tirera sa révérence à Roland-Garros en 2025. » Quoiqu’il en soit, on espère vivre encore de belles émotions, pour la dernière fois, dans une salle de spectacle qui aura fait la part belle, chaque automne, au tournoi parisien.
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