Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu une belle histoire à raconter. Ce samedi, Harold Mayot (n°107) s’est fait éliminer en demi-finales du Challenger 100 de Mouilleron-le-Captif par son compatriote, Lucas Pouille (n°125). Il a ensuite pris la décision de se retirer du Challenger 100 de Roanne, dont les qualifications ont démarré ce dimanche dès 9h30. Et pour permettre à Clément Chidekh (n°218) d’entrer directement dans le tableau principal, Harold Mayot a roulé de nuit, effectuant plus de 600 kilomètres, pour acter son forfait avant le début des qualifications. Gentleman. « Je trouve ça très classe et j’espère être un jour dans la situation de lui rendre », a ainsi déclaré Clément Chidekh à nos confrères du quotidien L’Equipe. « Il ne peut se retirer que sur place car, selon la règle, en étant tête de série et en ayant utilisé tous ses jokers, il aurait pris une amende de 2 500 euros s’il ne rendait pas à Roanne. » Après son élimination à Mouilleron-le-Captif, Harold Mayot aurait donc cherché à se rendre au plus vite à Roanne. « Il a de suite cherché à savoir comment se retirer de Roanne pour que je puisse rentrer », a raconté son compatriote de 23 ans. « Pour cela, il a dû conduire de nuit après son match pour se retirer avant le début des qualifications. Il est arrivé ici vers 1 heure du matin. » En se retirant avant le début des qualifications, Harold Mayot a ainsi permis à Clément Chidekh d’entrer dans le tableau principal, mais il a aussi renoncé à son prize money. « Je ne lui ai rien demandé, il a juste fait ça car je suis Français », a confié Clément Chidekh, qui affrontera le Croate Duje Ajdukovic (n°117), tête de série n°4, lundi au premier tour. « Dans une période où beaucoup se demandent quelles sont les solutions pour de meilleurs résultats du tennis français, je pense que la solidarité entre joueurs français est un axe sous-évalué et sur lequel d’autres pays font mieux que nous. Je peux prendre comme exemple les Néerlandais bien classés en simple qui permettent aux joueurs de doubles moins bien classés de jouer les Grands Chelems en s’associant à eux pour l’occasion. C’est ce qu’on appelle faire croquer ! »
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