Le saviez-vous ? Un joueur de tennis peut être disqualifié pour défaut de matériel…

L’histoire remonte à quelques mois en arrière, mais elle a eu le mérite d’attirer notre attention et de nous apprendre une règle méconnue du tennis professionnel. En juin dernier, le Français Simon Reveniau (n°1501) se faisait disqualifier au premier tour du 25 000 $ de Montauban pour une raison incongrue. En effet, un joueur de son rang n’a pas les moyens d’avoir six ou sept raquettes dans son sac, comme les top players. Ainsi, il a débarqué sur le court avec trois raquettes fraîchement cordées. Manque de chance, Simon Reveniau a cassé trois fois son cordage, ce qui ne lui arrive jamais selon ses propres mots. « J’ai attaqué le match avec trois raquettes », avait-il raconté à nos confrères de Ouest France. « Les trois étaient neuves. Comme neuves, parce que la première avait été utilisée pour quelques entraînements seulement. C’est elle qui a lâché en premier (…) Et tout est allé ensuite très vite dans le huitième jeu. Ma deuxième raquette casse sur le premier point. Ma troisième raquette casse ensuite sur le deuxième point, à 15-0. Le match s’est donc arrêté à 4-3 pour mon adversaire dans le deuxième set. » La suite logique avait été une procédure de dépassement de temps non-intentionnel, ce qui avait conduit à la disqualification du joueur tricolore pour une règle que nous ne connaissions pas. « J’ai été très surpris », avait ajouté Simon Reveniau. « Au moins, avec cette histoire, j’ai appris des règlements. Il existe deux sortes de disqualification. Celle qui est causée quand un joueur enfreint le code de comportement, qui conduit à une amende. Et il y a celle, moins grave, qui peut être causée par un problème d’équipement, avec un logo trop gros par exemple. Ou une raquette manquante, donc. » Comment expliquer qu’un cordage puisse casser aussi rapidement et que cette mauvaise série nuise à un joueur ? En fait, il n’y a aucune vérité en matière de cordage. Les conditions atmosphériques (température, humidité…) peuvent jouer sur la durabilité du cordage, ainsi que la tension appliquée. « Je ne l’explique pas », avait confié le joueur de 26 ans. « Certains joueurs arrivent avec des raquettes usées. Moi, même pas. Je n’ai jamais cassé en match, je casse très peu à l’entraînement. Peut-être que la température a joué. Il faisait chaud, plus de 30 °C. On était sur terre battue, une surface exigeante pour les raquettes, parce qu’on met plus d’effet. Mais il y a surtout beaucoup de malchance. » D’autant plus qu’un seul cordeur était disponible au moment du match de Simon Reveniau, qui ne pouvait donc pas faire recorder une de ses trois raquettes en urgence.