Dans les tribunes, tout le monde se posait la même question : pourquoi est-il entré sur le court s’il était blessé ? Pour son entrée en lice au Challenger 100 de Rennes, Benoît Paire (n°263) a ainsi offert un spectacle désolant aux passionnés de tennis présents dans la salle. En à peine 37 minutes, il n’a marqué qu’un seul jeu – dans le premier set – pour s’incliner 6-1, 6-0 face au Britannique Jacob Fearnley (n°164). Sifflé par le public après une dernière double faute, l’Avignonnais a une nouvelle fois laissé une bien mauvaise image, après une rencontre marquée par les fautes et les amorties manquées. « Au moins, on parle de l’Open Blot. Il paraît que bonne ou mauvaise, tant qu’il y a de la pub, c’est bien », a indiqué Nicolas Mahut, le directeur du tournoi, à nos confrères du quotidien L’Equipe. « J’ai vu quatre jeux et j’ai compris rapidement que ça ne servait à rien de rester trop longtemps. Je pense que ça aurait été mieux, pour lui et pour le public, qu’il se retire. » Blessé au poignet gauche, Benoît Paire venait de subir une infiltration (la sixième cette année). Il avait même demandé à l’organisation du tournoi d’entrer en lice le plus tard possible afin de se laisser une chance. « Visiblement, il n’était pas encore en mesure de faire des revers », a reconnu Nicolas Mahut. « Il a voulu se tester. En fait, c’était la pire des choses à faire parce que le public, ne sachant pas ça, a été déçu. Il s’attendait à voir Benoît compétitif ou au moins essayer. Se passe ce qu’il se passe : Benoît diminué qui sait que ça ne va pas, le public qui ne sait pas, il y a un décalage et ça siffle. » Selon Nicolas Mahut, le joueur français, également engagé en double, ne voulait pas faire faux bond à son coéquipier Luca Sanchez. Pourtant, quelques heures après sa défaite en simple, il était de retour sur un court annexe pour disputer son double avec Luca Sanchez, qu’il a également perdu en deux sets 6-1, 6-3. Une journée à oublier, en somme.
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