Dix années séparent ces deux triomphes. En 2014, Jo-Wilfried Tsonga remportait le Masters 1000 de Toronto, à la surprise générale, en battant quatre membres du Top 10. En 2024, Alexei Popyrin (n°23) vient de remporter le Masters 1000 de Montréal, à ma surprise générale, en battant trois membres du Top 10. Ces deux victoires sont similaires et on ne peut s’empêcher de repenser à l’un des olus grands succès du tennis français…
Dans la nuit de lundi à mardi, Alexei Popyrin (n°23) a remporté le plus beau titre de sa jeune carrière ! À 25 ans, il a ainsi triomphé au Masters 1000 de Montréal en s’offrant le scalp du Russe Andrey Rublev (n°6) en deux sets 6-2, 6-4 en finale. Tout au long de la semaine, le joueur australien a enchaîné les belles victoires, même s’il aurait pu passer plus tôt à la trappe. Au deuxième tour, il a ainsi élimine Ben Shelton (n°14) en deux sets, avant de sauver trois balles de match en huitièmes pour se défaire de Grigor Dimitrov (n°9) en trois sets 4-6, 7-6 (5), 6-3. En quarts de finale, Alexei Popyrin a de nouveau lutté trois sets pour éliminer Hubert Hurkacz (n°7) 3-6, 7-6 (5), 7-5. Enfin, en demies, il a sorti Sebastian Korda (n°15) en deux sets 7-6 (0), 6-3. Un parcours exceptionnel pour ce vainqueur de Grand Chelem chez les Juniors (Roland-Garros 2017), promis aux sommets chez les seniors mais qui aura eu un temps d’adaptation.

Il y a dix ans, la masterclass de Jo-Wilfried Tsonga
Ce parcours rappelle, bien entendu, celui d’un Jo-Wilfried Tsonga, qui avait remporté le Masters 1000 de Toronto en 2014. À la seule différence que le joueur français était déjà bien installé parmi l’élite et qu’il avait déjà fait partie du Top 10. Il était classé autour de la 15ème place mondiale et son parcours avait été encore plus magistral. En effet, Jo-Wilfried Tsonga avait successivement éliminé Novak Djokovic (alors n°1 mondial) en huitièmes, Andy Murray (encore dans le Top 10) en quarts, puis Grigor Dimitrov (là aussi membre du Top 10) en demies et enfin Roger Federer, tête de série n°2, en deux sets 7-5, 7-6 (3) en finale. Ce n’est pas être chauvin de dire que Jo-Wilfried Tsonga avait eu un tableau ô combien plus difficile que Alexei Popyrin, mais on ne peut pas enlever à l’Australien qu’il a battu trois membres du Top 10, ce qui ne lui était jamais arrivé. Et si le Tricolore en avait sorti quatre, il est difficile de comparer les époques. Cependant, cette victoire de 2024 rappelle étrangement celle de 2014, comme si le destin voulait nous faire un petit clin d’œil et nous rappeler l’une des plus belles victoires du tennis français, trop souvent oubliée à notre goût.
2 réflexions au sujet de “Le triomphe d’Alexei Popyrin à Montréal peut-il être comparé à la victoire de Jo-Wilfried Tsonga à Toronto en 2014 ?”