Alors que six joueurs français se sont qualifiés pour le troisième tour de Wimbledon, et trois pour les huitièmes de finale, une question se pose. Comment les joueurs français parviennent-ils à s’entraîner sur gazon pour préparer le Grand Chelem britannique ? Le manque de terrain en herbe naturelle de qualité en France est souvent un frein pour les Triclores dans leur entraînement sur la surface. « Je pense qu’en France, jouer sur gazon est quasiment impossible », a expliqué Luca Van Assche (n°104), interrogé par nos confrères de France Info à Wimbledon. En effet, il n’existe qu’une poignée de courts sur gazon dans l’hexagone, notamment en région parisienne : trois au Lagardère Paris Racing et un caché dans le jardin de l’ambassade britannique. Trop coûteux, trop difficiles à entretenir, trop fragiles. Les raisons pour lesquelles il n’y en a pas plus sont nombreuses. Édouard Roger-Vasselin, qui habite en région parisienne, s’entraîne parfois au Lagardère Paris Racing. Mais le le spécialiste du double admet en riant : « Ils ne sont vraiment pas aussi bien que ceux de Wimbledon. » Ainsi, il décline ses entraînements en deux parties : une heure sur dur et entre trente et quarante-cinq minutes sur herbe « pour les déplacements, faire du service volée et travailler les appuis. » Pour s’adapter au gazon, une solution, la plus répandue, a été livrée par Arnaud Clément, ancien joueur professionnel : arriver quelques jours avant le début du tournoi. « En général deux ou trois jours avant », comme l’a expliqué Édouard Roger-Vasselin pour ce qui est de son expérience personnelle. « Si le tournoi commence le lundi, j’arrive le samedi. » C’est d’ailleurs l’option qu’il a choisie à Wimbledon. Gaël Monfils (n°33), quant à lui, n’a pas ce genre de problème ! Installé en Suisse depuis plus de vingt ans, il profite des terrains sur gazon, très nombreux du côté helvète.