Roland-Garros est à peine terminé que déjà, Wimbledon pointe le bout de son nez, et avec lui, son gazon à l’anglaise. Sur cette surface bien particulière, le jeu s’accélère. Tout le contraire d’une terre battue plus lente, où la balle rebondit davantage. « C’est moins sollicitant sur le plan cardiaque, on est moins essoufflé mais l’échange en lui-même est extrêmement intense », a expliqué Paul Quétin, préparateur physique pour la FFT. « L’intensité de l’effort musculaire est plus grande parce que ça va vite, il faut beaucoup d’explosivité. » Et physiquement, le changement de surface peut être brutal pour les joueurs. Des courbatures naturelles pour les joueurs dues à une adaptation très courte entre le gazon et l’ocre, d’environ une semaine après l’élimination à Roland-Garros pour certains, ou seulement quelques jours pour d’autres, qui ont eu la chance de connaître la seconde semaine du côté de la Porte d’Auteuil. « Ça nécessite un travail en amont sur le plan physique, un renforcement musculaire très spécifique au gazon », a ajouté Paul Quétin. « Faire du travail de fente, descendre sur les appuis, renforcer les muscles fessiers pour être capable de jouer bas, mais le plus important c’est de passer du temps sur gazon. » Avant de fouler ce court en gazon, les joueurs doivent enfiler des chaussures spécifiques, équipées de petits picots, des mini-crampons qui permettent de ne pas glisser sur cette surface. Car le gazon peut rapidement devenir dangereux dès la moindre goutte d’eau. La saison sur herbe ne durant pas longtemps (un mois environ), les joueurs peuvent y reverdir, ou au contraire s’y enterrer.